Débat B. Retailleau et J. Guedj, « France : l’intégration en panne ? » – Université d’été 2025

par Bruno Retailleau , Jérôme Guedj le 2 septembre 2025 UE_Laboratoire_Republique_2025_2
Lors de l’Université d’été du Laboratoire de la République à Autun, un débat très attendu a réuni Bruno Retailleau, ministre d’État et ministre de l’Intérieur, et Jérôme Guedj, député PS de l’Essonne, sur le thème « France : l’intégration en panne ? ». La discussion, modérée par Rachel Binhas, journaliste chez Marianne, a permis de confronter deux visions contrastées de l’intégration en France et d’ouvrir la réflexion sur les défis sociaux et républicains actuels.
Une République forte ou une société plus égalitaire ? Pour Bruno Retailleau, le constat est clair : « L’intégration, telle que nous l’avons connue, n’a pas fonctionné. » Selon lui, la République doit être exigeante et ne peut tolérer des modèles parallèles d’appartenance. « La France n’est pas une addition de communautés, elle doit rester une nation unie autour de ses valeurs », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité d’une assimilation républicaine forte. Le ministre a ainsi plaidé pour une politique d’immigration plus restrictive et pour une conditionnalité accrue de certaines prestations sociales. À cette lecture très ferme, Jérôme Guedj a opposé une analyse centrée sur les inégalités. « L’intégration échoue parce que la République ne tient plus ses promesses en matière d’école, de logement ou d’emploi », a-t-il souligné. Pour lui, le problème n’est pas tant culturel que social : « Ce n’est pas la volonté des immigrés qui manque, c’est l’égalité des chances qui fait défaut. » Un enjeu central pour l’avenir Ce débat a illustré deux conceptions opposées de l’intégration : d’un côté, une approche républicaine et assimilationniste ; de l’autre, une vision plus sociale et inclusive. Mais au-delà des désaccords, un constat commun émerge : l’intégration est un défi majeur pour la cohésion nationale et doit rester au cœur des priorités politiques dans les années à venir. Pour clore le débat, l’Association des Jeunes Élus de France a été invitée à prendre la parole et à poser des questions aux intervenants. Cette séquence a permis d’apporter un regard neuf et engagé sur les thématiques abordées. Florent Rossi, adjoint au maire d’Auribeau-sur-Siagne et président des Jeunes Élus de France, a animé cet échange avec dynamisme, aux côtés de Giulia Acha, conseillère municipale de la ville de Kingersheim. https://youtu.be/4OZoUHxQrlo

Débat E. Philippe et B. Cazeneuve : « Comment sortir de l’impasse ? » – Université d’été 2025

par Bernard Cazeneuve , Edouard Philippe , Jean-Michel Blanquer le 2 septembre 2025 UE_Laboratoire_Republique_2025_6
À l’occasion de la deuxième université d’été du Laboratoire de la République, qui s’est tenue à Autun du 28 au 30 août 2025, un débat d’exception a réuni deux anciens Premiers ministres, Bernard Cazeneuve et Édouard Philippe. Modérée par Jean-Michel Blanquer, président du Laboratoire, la rencontre devait initialement s’intituler « Dans un monde en crise, quelles politiques pour la France ? ». Mais face à la gravité de l’actualité, le débat a été rebaptisé « Comment sortir de l’impasse ? ». Un échange porteur d’un message clair : la France ne pourra s’en sortir que par la responsabilité et le compromis.
Les deux anciens Premiers ministres ont dressé un constat partagé : la pratique verticale du pouvoir et l’absence de projet présidentiel ont affaibli durablement l’exécutif. Tous deux ont plaidé pour la recherche d’un compromis, estimant qu’il est indispensable de préserver la stabilité institutionnelle et d’éviter une nouvelle dissolution. Sans aborder leurs ambitions personnelles, B. Cazeneuve et E. Philippe ont délivré un message commun : face aux fractures politiques et sociales, seule la responsabilité collective et l’esprit de rassemblement républicain permettront à la France de surmonter ses crises. https://youtu.be/Nw_9SRpR7-Q

Discours de Jean-Michel Blanquer : « Quel idéal de société pour notre République ? » – Université d’été 2025

par Jean-Michel Blanquer le 2 septembre 2025 UE_Laboratoire_Republique_2025_9
À l’occasion de la clôture de la deuxième Université d’été du Laboratoire de la République, tenue à Autun, Jean-Michel Blanquer, président du Laboratoire, a prononcé un discours ambitieux et rassembleur intitulé « Quel idéal de société pour notre République ? ». Devant les participants réunis pendant trois jours d’ateliers et de débats, il a appelé à réaffirmer la force des valeurs républicaines, à dépasser les logiques d’affrontement et à redonner à la jeunesse un horizon commun. Son intervention a posé les bases d’un projet de société qui conjugue liberté, unité, justice sociale, laïcité et confiance dans l’avenir. Jean-Michel Blanquer a lancé un appel à tous : refuser le fatalisme, cultiver l’esprit républicain et œuvrer ensemble à un idéal de société fidèle à la liberté, l’égalité, la fraternité et la laïcité.
Un idéal commun face aux défis de notre temps Jean-Michel Blanquer a ouvert son discours en rappelant le sens profond de cette rencontre : aimer la France, la République et la démocratie, préférer la concorde au conflit, et refuser toute fatalité face aux discours de division ou de chaos.Face à la montée des autoritarismes dans le monde, il a défendu une conviction claire : « les forces de liberté seront plus fortes », à condition de porter une vision cohérente et des projets concrets pour l’ensemble des citoyens. Autun, symbole de l’histoire et de l’unité française En choisissant Autun pour ce rendez-vous républicain, l’ancien ministre de l’Éducation a souligné la dimension historique et géographique de la ville, témoin de la rencontre entre Gaulois et Romains et du développement de la civilisation gallo-romaine. Autun incarne ainsi la construction progressive d’une nation qui fut d’abord une idée avant de devenir une réalité politique et sociale. Une République indivisible, sociale et laïque Dans son intervention, Jean-Michel Blanquer a décliné les principes fondateurs de la République : La République indivisible, avec une vision renouvelée des libertés locales : simplifier les institutions, clarifier les compétences, renforcer l’efficacité publique et garantir l’unité nationale tout en donnant aux territoires la capacité d’agir. La République sociale, qui place la jeunesse au cœur du projet républicain. Investir dans l’éducation, la natalité, la cohésion intergénérationnelle et une économie juste est, selon lui, la condition pour sortir du pessimisme et redonner foi en l’avenir. La République laïque, « trésor national » qu’il faut défendre avec détermination face aux replis communautaristes et aux tentations de renoncement. La laïcité, a-t-il affirmé, n’est pas une option mais un socle de liberté et d’égalité, notamment dans le combat pour l’égalité entre les femmes et les hommes. La République démocratique, enfin, car la démocratie est aujourd’hui fragilisée par des menaces extérieures et intérieures. Jean-Michel Blanquer a rappelé son concept d’« asymétrie démocratique » : les ennemis de la démocratie, tels que les ingérences russes sur les réseaux sociaux, disposent de moyens considérables que les démocraties n’ont pas. Conscients de ces faiblesses, nous devons agir pour renforcer la démocratie et léguer un héritage républicain plus solide aux générations futures. Un appel à la jeunesse et aux Français sociétaires Jean-Michel Blanquer a insisté sur le rôle de la jeunesse, qui doit être actrice et non spectatrice de la République. L’éducation, la santé, la prévention, la transition écologique et l’innovation doivent être pensées comme des leviers pour bâtir une société optimiste et solidaire.Mais cet appel vaut pour l’ensemble des citoyens : chacun doit assumer sa part de responsabilité en tant que Français sociétaire, c’est-à-dire acteur de la République et non simple bénéficiaire. Conclusion : vers une République intégrale Ce discours de clôture a marqué la volonté du Laboratoire de la République de poursuivre sa mission : unir, éclairer et proposer des solutions concrètes au service de la République et de son avenir.En conclusion, Jean-Michel Blanquer a appelé à construire une « République intégrale », qui rassemble l’indivisible, le social, le laïque et le démocratique, et qui engage pleinement chaque citoyen comme sociétaire de la République. https://youtu.be/wGRJJ9EgZR4

Compte-rendu de la conférence « Santé et désinformation »

le 3 juillet 2025 Desinaformation_Sante_Sonnac_Smadja
Dans le cadre de ses travaux sur la restauration de la confiance en la santé publique, le Laboratoire de la République a organisé le 2 juillet une conférence réunissant deux experts engagés sur ces sujets : Nathalie Sonnac, professeure en sciences de l'information et de la communication à l’université Paris-Panthéon-Assas et présidente du comité d’orientation d’éducation aux médias et à l’information, et David Smadja, professeur d’hématologie à l’Université Paris-Cité et à l’Hôpital européen Georges Pompidou, spécialiste des mécanismes vasculaires liés au Covid-19. Cette rencontre s’inscrit dans la continuité des travaux du Laboratoire, notamment de la note publiée fin décembre 2024 sur l’encadrement des dérives de la désinformation en santé, ainsi que de l’éditorial commun paru en mars dernier dans Stem Cell Reviews and Reports. Elle marque une nouvelle étape dans la réflexion collective en amont de l’Université d’été d’Autun.
La pandémie comme révélateur de la fragilité du lien entre science et société David Smadja a ouvert la discussion en dressant un diagnostic des causes de la crise de confiance envers la science révélée par la pandémie de Covid-19. Il a insisté sur l’absence de culture scientifique du grand public, en particulier dans le domaine de la santé, et sur l’ampleur inédite des fausses informations qui ont circulé, nourries par des peurs légitimes mais instrumentalisées. Les médias, souvent débordés, ont peiné à apporter une réponse efficace, en partie à cause d’un manque de formation scientifique de certains journalistes et de l'absence d'une rhétorique construite face à la désinformation. Le rôle central des plateformes et des mécanismes de désinformation Nathalie Sonnac a ensuite analysé le rôle des réseaux sociaux et des médias dans la propagation de la désinformation. Elle a décrit un système où les algorithmes favorisent la viralité de contenus sensationnalistes, souvent faux, au détriment d’une information vérifiée qui circule plus lentement. La logique des bulles de filtres et la polarisation des opinions qu’elle engendre contribuent à l’effondrement d’un espace public fondé sur des repères partagés. Elle a illustré ce phénomène par des exemples concrets d’implosion de fake news typiques, montrant comment certaines fausses informations peuvent rapidement s’imposer dans le débat public. La nécessaire présence des scientifiques dans l’espace public Face à un espace médiatique saturé de contre-vérités, les scientifiques sont de plus en plus tentés de se retirer des réseaux sociaux. Pour Nathalie Sonnac, cette stratégie est une erreur : se retirer reviendrait à abandonner le terrain aux discours non fondés. Elle a plaidé pour une régulation plus efficace des plateformes, en particulier via les règlements européens DSA (Digital Services Act) et DMA (Digital Markets Act), qui imposent des obligations de transparence et de modération aux grandes plateformes. David Smadja a quant à lui insisté sur l’importance de renforcer la présence d’experts scientifiques dans tous les espaces d’expression, qu’il s’agisse des médias traditionnels, des réseaux sociaux ou des instances de régulation comme l’Arcom. Il a également défendu une participation plus active des scientifiques aux décisions publiques, que ce soit auprès des ministères, du Parlement ou dans les instances locales. Éduquer toute la société à l’esprit critique et à la santé Les deux intervenants ont insisté sur l’urgence de repenser l’éducation aux médias et à l’information, non seulement pour les jeunes, mais aussi pour les adultes, souvent plus exposés et plus vulnérables aux fausses informations. Nathalie Sonnac a plaidé pour une éducation à la citoyenneté numérique qui ne se limite pas à l’école, mais qui engage aussi les parents, les enseignants, les associations et les institutions. Elle a évoqué la création d’un Conseil national de l’éducation aux médias, afin de coordonner une action ambitieuse et transversale à l’échelle nationale. Sur le terrain scolaire, David Smadja a souligné la nécessité de repenser l’enseignement des sciences, en insistant davantage sur l’éthique scientifique, l’éducation à la santé, mais aussi les enjeux écologiques et environnementaux. Il a rappelé que l’esprit critique ne s’improvise pas : il se construit, dès le plus jeune âge, à partir d’un rapport rationnel aux faits et d’un apprentissage des méthodes scientifiques. En conclusion, cette conférence a permis de remettre au cœur du débat public un enjeu majeur pour la démocratie contemporaine : la confiance dans la santé publique. En croisant les regards d’un spécialiste du système de santé et d’une experte en communication et médias, elle a mis en lumière l’ampleur des défis à relever pour réconcilier la société avec la science. Un combat qui exige des moyens, de la pédagogie et une mobilisation collective à toutes les échelles. Lire la note : Santé et médias : comment lutter contre la désinformation ? – Laboratoire de la République https://youtu.be/EMsG5HmSSdw

Conversation éclairée : pourquoi la guerre mondiale n’est pas pour demain pour Frédéric Encel

le 17 juin 2025 Conversations éclairées de Frédéric Encel
Dans un contexte international marqué par la montée des tensions, la peur d’un embrasement généralisé semble s’être installée dans l’imaginaire collectif. Guerre en Ukraine, conflits au Proche-Orient, rivalités entre grandes puissances, course aux armements : autant de foyers d’inquiétude qui alimentent l’idée d’un monde au bord du gouffre. C’est précisément contre cette lecture pessimiste que s’est élevé Frédéric Encel, invité du Laboratoire de la République pour une Conversation éclairée animée par Brice Couturier, ce lundi soir. À l’occasion de la parution de son dernier ouvrage, "La Guerre mondiale n’aura pas lieu" (éditions Odile Jacob), le géopolitologue a proposé un regard nuancé, fondé sur l’analyse des faits et des équilibres internationaux.
Le lundi 16 juin s’est tenue une nouvelle Conversation éclairée autour du dix-huitième ouvrage du géopolitologue Frédéric Encel, « La Guerre mondiale n’aura pas lieu », publié aux éditions Odile Jacob.  La discussion, animée par Brice Couturier, intervient quelques jours après l’offensive lancée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu contre l’Iran. Ces récents événements permettent d’étayer les propos de Frédéric Encel qui expose clairement pourquoi l’éventualité d’une guerre à l’échelle mondiale n’a pas de sens. Frédéric Encel introduit la conversation en insistant sur la définition du mot « guerre » et le contre-sens fait sur la notion d’alliance. Une alliance entre deux pays implique l’intervention militaire en cas d’attaque sur le territoire de l’un des deux contractants. Or, ni l’Iran, ni Israël, n’ont contracté d’alliance militaire, une des conditions nécessaires au déclenchement d’une guerre mondiale.  L’échange se poursuit sur les alternatives possibles à l’offensive armée. Le gouvernement israélien pouvait-il réagir différemment et miser sur des négociations ? Face à la menace que représente l’obtention de l’arme nucléaire par l’Iran, le géopolitologue estime que l’objectif militaire du gouvernement israélien de casser « l’épée de Damoclès » qui pèse sur son territoire est légitime. La question de l’avenir du Moyen-Orient se pose. Est-ce que B. Netanyahu redessine le paysage de la région ? L’auteur constate un renversement des rapports de force à la suite des attaques du 7 octobre 2023 perpétrées par le Hamas. Néanmoins, il ne faut pas confondre cela avec un changement de paradigme. Les grands fondamentaux demeurent : instrumentalisation du religieux au profit du politique, faiblesse de la représentation conceptuelle de la nation et la géographie n’est pas abolie (les ressources naturelles commercialisables restent les mêmes). Pour conclure, Frédéric Encel s’interroge sur la possibilité d’un embrasement de la situation au Cachemire, en Europe orientale et à Taïwan, zones qui apparaissent objectivement extrêmement tendues. Devant ce risque, « l’avenir est entre les mains des Occidentaux » achève-t-il.  Retrouvez sur Youtube l’intégralité de la conversation : (insérer lien) https://youtu.be/JeRO33xArTw

Compte-rendu de la conférence « Soudan : une tragédie oubliée »

le 3 juin 2025 Soudan-2juin
Alors que les projecteurs médiatiques se détournent, le Soudan sombre dans une guerre civile aux conséquences dévastatrices. Le 15 avril 2023 a marqué le début d’un conflit opposant deux factions militaires, précipitant le pays dans une crise humanitaire majeure, peu relayée dans l’espace public français. Face à ce silence, le Laboratoire de la République a organisé une conférence intitulée « Soudan, une tragédie oubliée » afin de redonner de la visibilité à ce drame. Cette rencontre visait à analyser les causes du conflit, ses répercussions régionales et internationales, ainsi que les perspectives d'une amélioration des aides humanitaires.
Lire l'article de Marianne : "Il s’agit aujourd’hui de la plus grande crise humanitaire au monde" : pourquoi personne ne parle du Soudan ? Modérée par Jean-Michel Blanquer, cette conférence visait à donner de la profondeur et de la visibilité à un conflit largement absent de l’agenda médiatique, alors même qu’il déchire un pays clé du continent africain : le Soudan. Trois intervenants sont venus croiser leurs regards : Clément Deshayes, anthropologue et chercheur à l’IRD (Laboratoire Prodig), a évoqué la complexité historique et territoriale du pays. Il a insisté sur les dynamiques de fragmentation sociale et les héritages coloniaux, qui nourrissent les conflits actuels. Caroline Bouvard, directrice pays de Solidarités International, a livré un témoignage poignant sur la catastrophe humanitaire en cours, avec des millions de déplacés, des populations en proie à la famine, et l’effondrement des services de base. François Sennesael, doctorant à Oxford, a exploré les dimensions politiques et géopolitiques du conflit, en soulignant notamment la compétition entre puissances régionales et les enjeux liés. Plutôt qu’une simple addition d’expertises, la conférence a permis de faire émerger les différentes strates du drame soudanais : historique, politique, humanitaire, symbolique. Depuis le 15 avril 2023, le Soudan est en proie à une guerre civile dévastatrice entre l’armée régulière dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdan Dogolo (surnommé « Hemetti »). Le conflit trouve racine dans les dysfonctionnements structurels de l’État soudanais depuis l’indépendance en 1956, marquée par une alternance de régimes militaires, de guerres civiles, et d’exclusions ethniques ou régionales. La chute d’Omar el-Béchir en 2019, après 30 ans de dictature, a donné lieu à un espoir démocratique, vite trahi par un nouveau coup d’État militaire en octobre 2021, où al-Burhan et Hemetti ont pris le pouvoir. Rapidement, leurs alliances se transforment en rivalité politique, économique et militaire. En avril 2023, les tensions éclatent lorsque les FSR refusent leur intégration dans l’armée nationale. Des combats violents s’engagent à Khartoum et au Darfour, avec des affrontements à l’arme lourde, des bombardements, et des massacres. En 18 mois, le conflit a provoqué : Des dizaines de milliers de morts ; Le déplacement de plus de 10 millions de personnes ; Un risque de famine généralisée, déjà présent au Darfour (camp de Zamzam) ; L’effondrement des infrastructures de base (eau, nourriture, soins), affectant plus de 25 millions de Soudanais, soit plus de la moitié de la population. Le Soudan est devenu le théâtre d’une guerre par procuration entre puissances étrangères (Émirats arabes unis, Arabie Saoudite, Russie, Israël…). Pendant que les généraux cherchent à s’imposer, le peuple soudanais est pris en otage, victime de luttes de pouvoir cyniques, et du désintérêt croissant de la communauté internationale. https://youtu.be/mEgyGqWZcyI

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