Guerre en Ukraine : après deux années, que font les Occidentaux ?

par Nicolas Tenzer le 23 février 2024 Nicolas Tenzer
A la veille de « l’anniversaire » des deux ans de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et dans un contexte marqué par des échéances électorales décisives, Nicolas Tenzer apporte son analyse du conflit et évoque le rôle des occidentaux. Il est enseignant à Sciences-Po Paris, non-resident senior fellow au Center for European Policy Analysis, blogueur sur les questions internationales et de sécurité sur Tenzer Strategics, et vient de publier "Notre Guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique" (Éditions de l’Observatoire, 2024).
Le Laboratoire de la République : Voilà deux ans que la Russie a envahi l’Ukraine. A la lumière des forces en présence et de la spécificité du conflit, doit-on s’attendre à un conflit de longue durée ? Nicolas Tenzer : Rappelons d’abord que, en réalité, cette guerre, devenue totale le 24 février 2022, dure depuis dix ans. Pendant longtemps, beaucoup ne voulaient pas la voir et les dirigeants n’en parlaient guère alors que, avant 2022, elle avait déjà fait 14 000 victimes et 1,6 million de déplacés. A l’époque, lorsque je disais que la guerre faisait rage à 3 heures d’avion de Paris, beaucoup me regardaient interloqués. Donc le conflit de longue durée que vous évoquez, il est en fait déjà là. Va-t-il encore continuer longtemps ? Je répondrais comme le président Zelensky l’a fait récemment à la Conférence de Munich sur la sécurité : « Ne demandez pas aux Ukrainiens quand la guerre va se terminer. Demandez-vous (Occidentaux) pourquoi Poutine est encore capable de la poursuivre ». Cette phrase rappelle trois réalités. La première est que la guerre serait déjà achevée par la victoire de l’Ukraine si les Occidentaux l’avaient déjà voulu. Nous avions la possibilité d’arrêter les massacres commis par Moscou mais nous, Alliés, n’en avons pas décidé ainsi. Ensuite, le péché capital, qui vaut culpabilité, ayant consister à laisser des dizaines d’Ukrainiens se faire assassiner est uniquement le nôtre. Enfin, cette phrase est indicatrice de la suite des temps. Ce qui va advenir dans les mois qui viennent dépend de notre volonté de donner toutes les armes possibles, sans limitation en termes de spécificité (portée des missiles, avions de chasse) pour permettre à l’Ukraine de gagner et à la Russie d’être défaite. Si nous prenons conscience de cette nécessité, il n’est, pour les nations européennes, d’autre choix que de passer réellement en économie de guerre. Les Ukrainiens ont démontré leur incroyable faculté d’innovation sur le plan technologique. Cela m’a encore frappé chaque fois que je suis retourné en Ukraine depuis le début de cette guerre totale. Elle a quand même réussi à détruire 20 % de la flotte russe en Mer Noire et à menacer la Crimée. Un de mes amis, ancien ministre ukrainien, me prédisait déjà en septembre 2022 que la Crimée pourrait être récupérée avant le Donbass. Quand, à mon tour, j’évoquais cela dans plusieurs émissions, beaucoup se montraient sceptiques. C’est progressivement en train de se réaliser. Si la Russie a certes trois fois plus de soldats à mobiliser que l’Ukraine, l’absence de souci de la part de Poutine pour ses soldats fait qu’ils meurent en plus grand nombre dans des batailles inutiles. Avec toutes les armes occidentales, l’Ukraine pourrait frapper en profondeur les forces ennemies, y compris sur le territoire russe – ce qui est légal en vertu de l’article 51 de la Charte des Nations unies – et obliger Moscou au reflux. Tous les experts sérieux disent que, si nous le voulons, Kyïv peut l’emporter d’ici la fin de l’année. Le Laboratoire de la République : Quelle est votre analyse de l’impact des élections américaines sur la mobilisation occidentale en faveur de l’Ukraine ? Nicolas Tenzer : La possibilité d’une victoire de Trump en novembre, qui n’est pas une découverte récente, a eu un effet de remobilisation des pays européens sur le plan militaire. Leurs dirigeants ont été saisis comme d’un vertige, car ils savent que, sans les États-Unis, non seulement l’Ukraine aurait pu ne pas survivre aux assauts russes, quand bien même cette aide américaine reste insuffisante, mais que les pays européens ne seraient pas à même d’utiliser leur propre défense conventionnelle pour résister aux attaques russes contre l’un des leurs. Ils ont pris conscience que, pour assurer eux-même cette défense, ils devront passer rapidement bien au-delà des 2 % du PIB, norme minimale fixée par l’OTAN et que la France n’atteindra que cette année. Si l’on devait, de plus, remplacer le parapluie nucléaire américain, ce chiffre devrait même être triplé. Mais c’est prioritairement nos forces conventionnelles que nous devons renforcer de manière drastique. Pour ne citer qu’un chiffre, le budget de défense de l’UE représente aujourd’hui un tiers du budget américain, alors que la taille de notre population est supérieure. Autrement dit, nous devons nous mettre en état non seulement d’assurer notre propre défense territoriale au niveau européen, mais également être capables d’intervenir alors même que Washington ne le voudrait pas. La question pourrait d’ailleurs se poser concrètement pour l’Ukraine en cas de victoire électorale de Trump. Or, là aussi, le problème n’est pas entièrement nouveau : rappelons-nous que François Hollande, en 2013, était prêt à frapper les centres de commandement du régime criminel syrien après les attaques chimiques contre la Ghouta, mais a dû y renoncer après qu’Obama ait refusé de faire respecter la ligne rouge qu’il avait lui-même déterminée et que la Chambre des Communes britanniques l’a aussi exclu. Notons que cette décision du président américain a été comme un signal donné à Poutine qu’il avait les mains libres. 2014 en découle logiquement. Le Laboratoire de la République : En cette année des élections européennes, quel rôle peut et doit jouer l’Europe pour influer sur l’issue du conflit ? Nicolas Tenzer : L’Europe doit prendre la tête dans le combat le plus résolu pour qu’une action décisive soit engagée en Ukraine, sinon elle perdra toute légitimité et toute crédibilité. Comme souvent, nos impératif en termes de valeurs et de sécurité se rejoignent. Abandonner l’Ukraine ou chercher lâchement à négocier avec Poutine serait d’abord trahir nos principes, et notamment notre obligation de faire respecter le droit international. Cela a toujours été au cœur de la vocation européenne, beaucoup plus, reconnaissons-le, qu’américaine. Une telle trahison de la cause ukrainienne serait d’autant plus dramatique que, à Maidan déjà, l’Ukraine a chassé son dictateur pro-russe Viktor Ianoukovitch, au nom des valeurs européennes et que, aujourd’hui, ses combattants meurent pour nous aux avant-postes d’une guerre européenne que nous leur avons honteusement déléguée. En 2015, l’ancien ministre tchèque des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, disparu l’année dernière, déclarait que le destin de l’Europe se jouerait en Ukraine. Car si l’Ukraine tombe, si Poutine ne connaît ne serait-ce qu’une demi-victoire, c’est ensuite l’Union européenne qui sera attaquée. L’Ukraine est la dernière sur la liste avant nous dans ce qui serait une liste actualisée de nos indifférences telle que le Pasteur Martin Niemöller l’avait jadis formulée. Après avoir laissé se faire massacrer les Tchétchènes, les Géorgiens et les Syriens, sans les Ukrainiens nous n’aurons plus personne pour nous défendre. J’espère que la France pourra prendre la tête de ce combat européen pour l’Ukraine et faire comprendre à ses citoyens comme à tous ceux de l’Europe que cette guerre est la nôtre et qu’elle requiert, car elle est totale, une mobilisation de même nature. Devant un ennemi radical dans le crime et la volonté de destruction, nous devons apprendre à penser, puis à agir, radicalement. Soyons directs : je ne suis pas sûr qu’un jour nous n’ayons pas nous-mêmes à livrer cette guerre. Ayons l’intelligence de le regarder en face et de nous y préparer.

Empreinte environnementale du numérique : comment la réduire ?

par Jean-Benoît Besset le 17 janvier 2024
L'empreinte environnementale du numérique fait référence à l'impact écologique de l'utilisation croissante des technologies de l'information et de la communication sur l'environnement. L’obsolescence rapide des équipements, l’utilisation des ressources naturelles, la gestion des déchets électroniques, le recyclage sont des enjeux associés à cette empreinte environnementale. Réduire l'empreinte environnementale du numérique implique la sensibilisation des consommateurs, le développement de technologies plus durables, des pratiques commerciales responsables et des politiques gouvernementales appropriées. Entretien avec Jean-Benoît Besset, Directeur RSE et de la Transition Environnement et Énergie du Groupe Orange, pour nous éclairer sur ces enjeux.
Jean-Benoît Besset, Directeur RSE et de la Transition Environnement et Énergie du Groupe Orange, commence par définir l'empreinte environnementale du numérique, soulignant comment nos activités en ligne, de la navigation sur Internet à l'utilisation des réseaux sociaux, contribuent à cette empreinte souvent invisible. Il aborde ensuite les principales sources d'émissions de carbone dans le domaine numérique, mettant en lumière l'importance de prendre en compte les centres de données, la fabrication d'appareils électroniques et d'autres éléments essentiels de l'infrastructure numérique. Le discours se tourne également vers des solutions potentielles pour réduire l'empreinte environnementale du numérique. Il explore des stratégies individuelles et collectives, ainsi que des initiatives technologiques et industrielles visant à rendre le numérique plus durable. https://youtu.be/coMjhZMBAvQ

Groupuscules d’ultra-droite : analyse d’une émergence identitaire décomplexée

par Jean-Yves Camus le 21 décembre 2023
Après le drame de Crépol, les groupuscules d’ultra-droite reviennent dans l’actualité, par leur action, leur manifestation et leur possible dissolution. Jean-Yves Camus, codirecteur de l'Observatoire des radicalités politiques et chercheur rattaché à l’IRIS (Institut des relations internationales et stratégiques) apporte son analyse.
Le Laboratoire de la République : Parlons-nous de groupuscules d’ultra-droite ou d’extrême-droite ? Quelle est la différence entre ces deux notions ? Jean-Yves Camus : Le concept d'ultra-droite n'est pas un concept scientifique. Il a été forgé après que les anciens renseignements généraux aient été entièrement refondus dans ce qui est maintenant la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure), la grande différence étant que les renseignements généraux avaient le droit de surveiller les partis politiques. Il a fallu forger une catégorie pour désigner ce qui, à l'extrême droite du spectre politique, restait encore dans le giron du renseignement intérieur. Or ce qui restait dans le giron du renseignement intérieur, ce sont les gens qui présentent une menace pour la sécurité de l'État ou ceux qui promeuvent une idéologie raciste, antisémite, suprémaciste et qui tombent sous le coup de la loi. Donc le renseignement intérieur s'est retrouvé dans l'obligation de forger une catégorie qui apparaît au début des années 2010 : l’ultra-droite. Ultra, c'est à dire au-delà de la limite de ce qui reste dans le champ du renseignement, ce qui est une menace. Concrètement, cela veut dire que le Rassemblement national et désormais Reconquête sont des partis qui ne peuvent pas être suivis par le renseignement intérieur parce qu'ils cherchent à conquérir le pouvoir par les urnes, mais ceux qui souhaitent le conquérir autrement ou qui s'adonnent régulièrement à des activités de propagande ou de manifestations sur la voie publique et qui utilisent la violence ou la haine, ceux-là sont classés à l'ultra-droite. La pertinence du concept, pour nous, politistes, est relative parce qu’à l'intérieur de l'ultra-droite, il existe des gens dont les idées sont effectivement très radicales, hostiles à la démocratie par exemple, mais est-ce qu'ils sont un danger pour les institutions ? Pour moi, non. Ils ont une idéologie, certes radicale, parfois antidémocratique, souvent identitaire, avec parfois, pas toujours, une notion de suprématie de la race blanche, mais leur discours, à mon sens, n'est pas un danger imminent pour la sécurité des institutions. Le Laboratoire de la République : Comment les partis politiques, notamment le Rassemblement national et Reconquête, se positionnent-ils par rapport à ces groupuscules ? Jean-Yves Camus : Le Rassemblement national de 2023 n'est pas le Front national fondé en 1972. Il y a peut-être encore des militants de base du Rassemblement national qui ont un pied dans un groupuscule radical. Cependant, l'identité du parti, son positionnement comme acteur politique, n'est plus celui de Jean-Marie Le Pen et des fondateurs du Front national. En 1972, Jean-Marie Le Pen a fondé le Front national avec un numéro 2, qui, quand il avait 20 ans, portait l'uniforme nazi, c'est historiquement vrai. Mais cela ne définit pas l'identité du Rassemblement national de 2023. Aujourd’hui, les membres du parti sont nationalistes, hostiles à l’immigration, à l'Union européenne et à toute forme de supranationalité. Le projet politique de Civitas qui a été dissous récemment, disait souhaiter l'abolition des lois de 1905 sur la laïcité et le retour du catholicisme comme religion d'État. C’est évidemment une atteinte aux institutions, au moins en paroles.  Le RN n’a pas le même discours. Marine Le Pen n'a jamais parlé d’abolir la laïcité. Elle ne parle pas de remigration. Elle n'a jamais dit que l'islam était incompatible avec la République contrairement à Éric Zemmour. Le combat contre les idées du Rassemblement national et celles de Reconquête ne peut être efficace que si on évite les raccourcis hâtifs en se servant de l'histoire. Il faut distinguer ce qui rentre dans la stratégie dite de normalisation de Le Pen ou dans la stratégie politique d’Eric Zemmour. L'extrême droite existe. Il y a eu longtemps un consensus établi des chercheurs pour avaliser l'utilisation de ce terme. Désormais il y a débat. Dans le monde anglo-saxon, on a tendance à utiliser le terme « droite radicale » et il me convient assez pour décrire les partis qui s’inscrivent dans le jeu démocratique tout en se démarquant du consensus par des propositions, au sens premier, « radicales » telles la priorité nationale et l’arrêt de l’immigration. Contrairement à la France qui n’a pas de définition juridique, les Allemands, pour des raisons historiques, ont été amenés à élaborer une définition de l'extrême droite comme de l'extrême gauche qui est utilisée par l’office de protection de la Constitution et les services de renseignement pour décider qui peut être mis sous surveillance. Les Allemands font la différence entre ce qui est extrême et ce qui est radical. Un parti a le droit d'être de droite et d'élaborer un projet politique assez radical dans l'ampleur des réformes qu'il propose à la condition de rester dans le respect de la loi fondamentale de 1949. Le parti est dit extrême quand le type d'État qu’il propose est condamné par la loi fondamentale, par exemple le retour au Grand Reich ou à une vision ethniciste de la citoyenneté allemande. Le Laboratoire de la République : Quelle est la réalité aujourd’hui de ces groupuscules, leur idéologie, méthode et activité ? Jean-Yves Camus : Plusieurs cartes ont montré dernièrement qu'il existait des groupuscules pratiquement dans chaque métropole régionale et dans beaucoup de petites villes : Thionville, Narbonne, Albi, Chambéry, Annecy. Les dissolutions des grands mouvements qui étaient Génération identitaire, l’Œuvre française et le Bastion social entre 2013 et 2021 ont obligé ces gens à contourner le délit de reconstitution de ligne dissoute en formant de petits groupes par scissiparité. Pour un groupe dissous, naissent X groupes qui ont chacun un intitulé différent qui se réfère, le plus souvent, à l'histoire locale. Ils font partie de la mouvance identitaire, ce qui veut dire que ces gens sont des ethno différentialistes, c'est à dire qu’ils pensent que sur une terre ne peut exister que le peuple qui y a des racines millénaires et que les autres ne doivent ni y habiter ni se mélanger. Le sang fait la citoyenneté. Pour comprendre leur idéologie, il faut s'intéresser à ce sujet sur la durée. Or on ne s'intéresse à cette mouvance d'ultra droite ou de droite radicale que lorsqu'il se produit un incident. Dès lors on n'a pas de repères historiques et on a l'impression que ces groupes ne font que se greffer sur un événement. Au contraire, ce sont des acteurs politiques permanents. Certains effectivement suite à la dissolution, se mettent en sommeil, d'autres continuent sous un autre nom et surtout il y en a qui produisent de la théorie. Academia Christiana, dont la dissolution a été annoncée par Gérald Darmanin, a publié un livre de 128 pages qui s'appelle « Programme politique d'une génération dans l'orage » (2022). Il ne faut pas penser que ces gens sont juste des écervelés qui échafaudent des plans pour abattre la République. Jean-Eudes Gannat, qui est l'ancien leader de l’Alvarium dissout, a écrit la préface du programme d'Academia Christiana avec qui il collabore. Il pose dans son texte cette question : pourquoi intituler « programme politique », le manifeste d'un groupe qui ne participe pas aux élections. Pour lui, un programme politique n’est pas quelque chose qui est destiné à arriver au pouvoir. Il explique que les lecteurs d’un programme électoral savent parfaitement celui que les différents partis présentent en période de campagne ne sera pas appliqué, ne sera pas l'action de l'État. Son objectif est de former idéologiquement des gens qui seront des « soldats politiques » (Dominique Venner), des propagandistes, des acteurs, des gens qui, par leur mode de vie, leur attitude, leur degré d'engagement, montreront qu'il est possible de faire de la politique sur d'autres bases que celle du système existant. Le Laboratoire de la République : Les dernières mesures des autorités françaises à leur encontre tel que la dissolution sont-elles efficaces ? Jean-Yves Camus : Les dissolutions ne sont pas entièrement efficaces parce qu'il est illusoire de vouloir éradiquer une mouvance politique. Seul le totalitarisme peut l’éradiquer, évidemment, il ne faut pas en arriver là. On est dans un Etat de droit, où l’on respecte les libertés publiques. Une démocratie est saine quand elle tolère dans son sein des gens qui la remettent radicalement en cause. Il y en aura toujours. La limite est la sécurité de l'État et des institutions mais on doit pouvoir dire qu'on est radicalement contre le consensus. Entretien enregistré le 12 décembre 2023.

L’appel de Jean-Michel Blanquer contre le risque de fragmentation de la République

par Martin Bernier le 14 décembre 2023
Sur lefigaro.fr, retrouvez l'appel du Président du Laboratoire de la République, Jean-Michel Blanquer, contre le risque de fragmentation de la République. Cet appel souligne l'importance cruciale de préserver l'unité nationale et de renforcer les valeurs de la République notamment celle de son indivisibilité.
Photo : Ludovic Marin/AFP Le Laboratoire de la République, fondé par l’ancien ministre de l’Éducation nationale, organisait le 13 décembre à Paris une conférence sur « La République indivisible face aux risques de fragmentation »... Lire l'article sur le site lefigaro.fr

La protection de la biodiversité, défi du siècle et enjeu de cohésion nationale

par Sarah El Haïry le 24 novembre 2023
Dans cet entretien exclusif, Sarah El Haïry, Secrétaire d'État chargée de la Biodiversité, nous livre sa vision passionnée et engagée sur l'importance cruciale de la protection de la biodiversité. Elle met en lumière le caractère fondamental de ce défi, soulignant son rôle dans la préservation de notre planète et son impact direct sur la vie des citoyens.
Sarah El Haïry expose son point de vue sur la protection de la biodiversité en tant que défi majeur du XXIe siècle. Elle souligne que cette question transcende les frontières nationales et représente un enjeu mondial qui nécessite une action immédiate et concertée. Elle insiste sur la responsabilité collective de l'humanité à préserver la diversité des espèces et des écosystèmes pour garantir un avenir durable. Interrogée sur la place accordée à la biodiversité dans le débat public, la Secrétaire d'État partage son constat sur les progrès réalisés, tout en soulignant le chemin à parcourir. Elle estime que la question de la biodiversité gagne progressivement en visibilité, mais insiste sur l'importance de sensibiliser davantage le public et les décideurs politiques pour susciter une mobilisation plus large. Elle explique comment la préservation de la nature et la biodiversité peuvent transcender les clivages politiques et sociaux, offrant ainsi une opportunité de mobilisation collective autour d'un objectif commun. Elle voit dans cette cause une source de fierté nationale et un moyen de construire un avenir durable et solidaire. Enfin, Sarah El Haïry détaille les ambitions de la stratégie nationale de la biodiversité à l'horizon 2030. https://youtu.be/Uf4Du3jrThg Remaniement : la composition du nouveau gouvernement d'Élisabeth Borne | vie-publique.fr

La transmission de l’information scientifique face à sa dégradation et au climatoscepticisme

par François-Marie Bréon le 15 novembre 2023
A l'heure où les rapports du GIEC sont remis en cause et les débats sur l'environnement font face à des menaces et des actions de blocage, le Laboratoire de la République interroge François-Marie Bréon, président de l'Association française pour l'information scientifique pour qu'il nous donne son éclairage.
Dans cet entretien, François-Marie Bréon, président de l'Association française pour l'information scientifique, offre un éclairage expert sur les défis contemporains liés à la communication de l'information environnementale. Il aborde des sujets brûlants tels que le climatoscepticisme, les blocages des conférences sur l'environnement, et la propagation de la mésinformation. M. Bréon partage ses réflexions sur la manière dont la société peut mieux faire face à la diffusion de fausses informations et promouvoir une compréhension fondée sur des faits scientifiques. Il met en lumière les obstacles actuels et les nouvelles dynamiques qui influent sur la perception publique des enjeux environnementaux. https://youtu.be/GyLGfoawEqc

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