Rubrique : Événements

Duo J. Méadel et C. Cibert : « Ville et ruralité : deux regards sur notre territoire » – Université 2025

par Cyril Cibert , Juliette Méadel le 3 septembre 2025 UE_Laboratoire_Republique_2025_11
Le débat s’est tenu à Autun dans le cadre de la deuxième édition de l’Université d’été du Laboratoire de la République. Il réunissait Juliette Méadel, ministre déléguée chargée de la Ville et Cyril Cibert, président de l'association des Maires Ruraux de la Vienne, autour du thème « Ville et ruralité : deux regards sur notre territoire ». Les échanges ont exploré les complémentarités et les divergences entre les réalités urbaines et rurales. L’approche visait à faire émerger une vision commune du territoire en tenant compte de ses spécificités.
Juliette Méadel, en charge de la politique de la ville, a ouvert le dialogue en soulignant l’importance des quartiers sensibles comme points d’appui des dynamiques urbaines. Elle a évoqué les défis spécifiques liés au logement, à la cohésion sociale et aux infrastructures dans les zones urbaines. Elle a insisté sur la nécessité de renforcer les services publics de proximité dans les quartiers populaires. Selon elle, la politique de la ville doit être pensée comme un espace d’innovation sociale et d’expérimentation territoriale. Cyril Cibert, représentant les maires ruraux de la Vienne, a mis en avant les atouts des zones rurales. Il a souligné les enjeux auxquels sont confrontées les communes rurales, comme la désertification des services publics, le vieillissement de la population et la difficulté d’accès aux soins et aux transports. Il a plaidé pour une reconnaissance politique plus forte de la ruralité, fondée sur des dispositifs adaptés et une politique de soutien ciblé. https://youtu.be/VL-JE5Jzmh8?feature=shared

Quel modèle social pour la France ? – Université 2025

par Astrid Panosyan-Bouvet , Aurore Bergé , Thierry Beaudet , [...] le 3 septembre 2025 UE_Laboratoire_Republique_2025_8
Dans le cadre de la deuxième édition de l’Université d’été du Laboratoire de la République, organisée à Autun, le débat intitulé « Quel modèle social pour la France ? » réunissait Thierry Beaudet, président du CESE ; Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes ; Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France et Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l'Emploi autour d’une réflexion sur les instances et valeurs fondamentales d’un modèle social renouvelé pour la France. L'enjeu central était d'interroger la place de la fraternité au sein des principes républicains, notamment dans le contexte des inégalités contemporaines.
Thierry Beaudet, président du CESE (Conseil économique, social et environnemental), a ouvert le débat en soulignant une lacune dans les valeurs républicaines actuelles. Selon lui, « La fraternité est la partie oubliée de notre devise républicaine… ». Son intervention a posé les bases d’un dialogue fondé sur la solidarité comme pilier du modèle social, invitant à redonner sens et place à ce principe dans les politiques sociales et économiques. Aurore Bergé, ministre déléguée à l’égalité entre les femmes et les hommes et à la lutte contre les discriminations, a prolongé cette réflexion en interrogeant la capacité du modèle social français à promouvoir une égalité réelle. Elle a rappelé que l’égalité n’est pas seulement juridique, mais doit se traduire dans l’accès aux droits, aux opportunités et à la reconnaissance sociale, en particulier pour les femmes et les populations vulnérables. Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France, a quant à lui mis l’accent sur les réalités territoriales. Sa participation en tant qu’ancien ministre et président de région a souligné le rôle des collectivités dans la mise en œuvre d’un modèle social adapté aux spécificités régionales. Il a évoqué la nécessité d’un soutien actif à l’emploi, à la formation, pour répondre aux défis des territoires. Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l’Emploi, a conclu en abordant les mécanismes du marché de l’emploi, soulignant la nécessité d’un modèle social qui protège les travailleurs face aux mutations économiques. Elle a évoqué l’importance de sécuriser les parcours professionnels tout en favorisant l’adaptabilité, notamment via la formation continue et une régulation du travail à la hauteur des évolutions technologiques et structurelles. https://youtu.be/pgAaUgRHAIM?feature=shared

Investir dans la République du progrès social – Université 2025

par Bernard Spitz , Clara Chappaz , Juliette Méadel , [...] le 3 septembre 2025 UE_Laboratoire_Republique_2025_7
Lors de la deuxième édition de l’Université d’été du Laboratoire de la République, organisée à Autun, s’est déroulé un débat autour du thème « Investir dans la République du progrès social ». Y ont participé Philippe Baptiste, ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ; Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique ; Juliette Méadel, ministre déléguée chargée de la Ville ; et Bernard Spitz, président des Gracques. L’échange a exploré l’articulation entre innovation, justice sociale et attachement aux principes républicains.
Philippe Baptiste a ouvert la discussion en soulignant le rôle central de la recherche et de l’enseignement supérieur comme moteurs du progrès social. Selon lui, « il ne peut y avoir de progrès social sans investissement dans la connaissance et la formation ». Il a mis en avant la nécessité de renforcer les moyens alloués aux universités et aux laboratoires pour répondre aux enjeux sociaux contemporains. Clara Chappaz a ensuite pris la parole pour aborder la question du numérique. Elle a estimé que « le numérique doit servir l’égalité des chances, pas la renforcer des écarts sociaux ». Elle a insisté sur la nécessité de garantir un accès équitable aux outils numériques et aux compétences, afin que l’innovation technologique bénéficie à tous les territoires. Juliette Méadel a, de son côté, axé sa contribution sur les enjeux urbains et la cohésion territoriale. Elle a rappelé que « la justice sociale se joue dans les villes, dans les quartiers, là où les services publics sont encore trop souvent absents ou fragiles ». Elle a défendu une politique d’investissement ciblé dans les villes populaires, visant à renforcer l’accès à l’éducation, à l’emploi et aux services publics, comme levier du progrès social. Bernard Spitz a conclu le débat en offrant une perspective plus macroéconomique et philosophique. Il a souligné que « la République du progrès social ne doit pas être un slogan : il lui faut des bases économiques solides et une vision partagée ». Il a insisté sur la complémentarité entre l’action publique, le monde économique et les associations, pour développer un modèle républicain de progrès social, fondé sur la solidarité et l’innovation. https://youtu.be/ftMFnG8NxRA

Duo F. Baroin et J.-M. Blanquer : « République et territoire : la voie française » – Université d’été 2025

par François Baroin , Jean-Michel Blanquer le 3 septembre 2025 UE_Laboratoire_Republique_2025_10
Lors de la deuxième édition de l’Université d’été du Laboratoire de la République, organisée à Autun, François Baroin et Jean-Michel Blanquer ont échangé autour du thème « République et territoire ». Ils ont rappelé d’emblée que ce sujet constituait un enjeu majeur pour l’avenir national. « La République ne peut pas être un concept abstrait : elle doit vivre dans chaque ville, dans chaque village », a souligné François Baroin en ouverture, mettant l’accent sur l’ancrage territorial comme condition de la cohésion nationale.
Jean-Michel Blanquer a insisté sur l’importance de la République comme cadre protecteur face aux tentations de fragmentation. « Dans un monde traversé par les crispations identitaires, nous devons rappeler qu’il existe une voie française, à la fois universaliste et attentive à ses territoires », a-t-il déclaré. L’ancien ministre de l’Éducation a présenté cette articulation entre unité et diversité comme une clé de la stabilité démocratique. François Baroin a rappelé son expérience de maire et d’ancien président de l’Association des maires de France pour souligner le rôle concret des collectivités locales. Selon lui, « les maires sont les gardiens de la République au quotidien », capables de maintenir la confiance citoyenne par leur proximité. Il a insisté sur la nécessité de renforcer les moyens donnés aux élus locaux afin qu’ils puissent répondre aux attentes sociales, économiques et culturelles des territoires, en particulier dans les zones rurales et périurbaines. Jean-Michel Blanquer a ensuite évoqué la question institutionnelle et la place de l’État déconcentré. Pour lui, l’enjeu n’est pas de céder à un fédéralisme régional mais de « bâtir une République décentralisée qui respecte ses principes fondateurs ». Il a insisté sur le fait que la République devait « conjuguer unité et souplesse », afin de s’adapter aux réalités locales sans renoncer à l’égalité entre les citoyens. Cette approche vise, selon lui, à éviter à la fois le centralisme excessif et la tentation du repli local. En conclusion, les deux intervenants ont convergé sur l’idée qu’une voix française devait se faire entendre sur la question républicaine et territoriale. « La République n’est pas seulement un héritage, c’est une promesse à tenir », a résumé François Baroin. Jean-Michel Blanquer a quant à lui affirmé que « penser la République par les territoires, c’est refuser l’opposition entre Paris et la province, et travailler à une même ambition nationale ». Ce dialogue a ainsi posé les bases d’une réflexion commune sur la manière de concilier attachement républicain et enracinement territorial. On en parle dans la presse JEUDY Bruno, VIGOGNE Ludovic. « François Baroin, maire de Troyes et Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l’Éducation : « La France n’est pas dans la situation de la Grèce » ». 31/08/25. https://youtu.be/XST_jnx8KyY?feature=shared

Débat V. Pécresse et M. Valls : « Faire rayonner la laïcité » – Université d’été 2025

par Manuel Valls , Valérie Pécresse le 3 septembre 2025 UE_Laboratoire_Republique_2025_5
Lors de l’Université d’été du Laboratoire de la République, organisée à Autun le 29 août 2025, un débat intitulé « Faire rayonner la laïcité » a réuni Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, et Manuel Valls, ministre d’État, ministre des Outre-mer. La discussion, modérée par le journaliste Brice Couturier, a porté sur les enjeux contemporains de la laïcité, son rôle dans la cohésion nationale et les défis auxquels elle est confrontée.
Dès l'ouverture du débat, Valérie Pécresse a insisté sur l’importance d’une approche ferme et sans ambiguïté. Selon elle, « la laïcité, c’est le respect de règles communes. Oui, il faut que l’on soit extrêmement ferme ». Elle a mis en garde contre le risque de céder face aux pressions communautaires : « Si la France est lâche, on recule, et la laïcité recule. » De son côté, Manuel Valls a replacé la laïcité au cœur de l’équilibre républicain. « La laïcité est un pilier de la refondation du vivre-ensemble », a-t-il affirmé. L’ancien Premier ministre a exprimé sa vigilance face aux fractures identitaires et aux dérives qu’il estime avoir fragilisé le pacte républicain : « Une partie de la gauche n’est pas Charlie. » Il a souligné que la République ne pouvait pas céder aux divisions et devait « rester ferme » pour préserver son unité et sa cohésion. Malgré leurs parcours politiques distincts, les deux intervenants ont souligné que la laïcité n’était pas la propriété d’un camp mais un bien commun. « Le clivage n’est pas entre la droite et la gauche, il est entre les républicains et ceux qui ne le sont pas », a déclaré Valérie Pécresse. Manuel Valls a abondé en ce sens en appelant à un « sursaut républicain face aux fractures identitaires ». Tous deux ont insisté sur le fait que ce principe ne devait pas être instrumentalisé mais défendu avec constance, au service de l’ensemble de la société. Au terme de l’échange, le débat animé par Brice Couturier a mis en évidence une large convergence entre Valérie Pécresse et Manuel Valls. Tous deux ont affirmé la nécessité d’une laïcité ferme, respectueuse et protectrice, capable de résister aux tensions contemporaines. Leur message commun s’est voulu clair : la laïcité demeure un pilier essentiel de la République et doit continuer de « rayonner », au-delà des clivages politiques, pour garantir le vivre-ensemble et l’unité nationale. On en parle dans la presse "Vote de confiance : Manuel Valls et Valérie Précesse appellent le Parti Socialiste à faire preuve de responsabilité". Autun Infos. 29/08/2025. https://youtu.be/L5n9lpMT5BE

Débat B. Retailleau et J. Guedj, « France : l’intégration en panne ? » – Université d’été 2025

par Bruno Retailleau , Jérôme Guedj le 2 septembre 2025 UE_Laboratoire_Republique_2025_2
Lors de l’Université d’été du Laboratoire de la République à Autun, un débat très attendu a réuni Bruno Retailleau, ministre d’État et ministre de l’Intérieur, et Jérôme Guedj, député PS de l’Essonne, sur le thème « France : l’intégration en panne ? ». La discussion, modérée par Rachel Binhas, journaliste chez Marianne, a permis de confronter deux visions contrastées de l’intégration en France et d’ouvrir la réflexion sur les défis sociaux et républicains actuels.
Une République forte ou une société plus égalitaire ? Pour Bruno Retailleau, le constat est clair : « L’intégration, telle que nous l’avons connue, n’a pas fonctionné. » Selon lui, la République doit être exigeante et ne peut tolérer des modèles parallèles d’appartenance. « La France n’est pas une addition de communautés, elle doit rester une nation unie autour de ses valeurs », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité d’une assimilation républicaine forte. Le ministre a ainsi plaidé pour une politique d’immigration plus restrictive et pour une conditionnalité accrue de certaines prestations sociales. À cette lecture très ferme, Jérôme Guedj a opposé une analyse centrée sur les inégalités. « L’intégration échoue parce que la République ne tient plus ses promesses en matière d’école, de logement ou d’emploi », a-t-il souligné. Pour lui, le problème n’est pas tant culturel que social : « Ce n’est pas la volonté des immigrés qui manque, c’est l’égalité des chances qui fait défaut. » Un enjeu central pour l’avenir Ce débat a illustré deux conceptions opposées de l’intégration : d’un côté, une approche républicaine et assimilationniste ; de l’autre, une vision plus sociale et inclusive. Mais au-delà des désaccords, un constat commun émerge : l’intégration est un défi majeur pour la cohésion nationale et doit rester au cœur des priorités politiques dans les années à venir. Pour clore le débat, l’Association des Jeunes Élus de France a été invitée à prendre la parole et à poser des questions aux intervenants. Cette séquence a permis d’apporter un regard neuf et engagé sur les thématiques abordées. Florent Rossi, adjoint au maire d’Auribeau-sur-Siagne et président des Jeunes Élus de France, a animé cet échange avec dynamisme, aux côtés de Giulia Acha, conseillère municipale de la ville de Kingersheim. On en parle dans la presse BOURCIER Alexandre. « C’est Nicolas qui paie toujours» : quand Bruno Retailleau reprend le slogan du ras-le-bol fiscal ». Le Figaro. 28/08/2025. DUFAY, Samuel. «À Autun, on a suivi le débat entre Bruno Retailleau et Jérôme Guedj». Le Point. 28/08/2025 « Bruno Retailleau : «Nous sommes dans une crise politique. Je n’avais pas imaginé la décision du1er Ministre comme celle d’ailleurs de la dissolution» ». Autun Infos. 28/08/2025 «Intégration : Bruno Retailleau et Jérome Guedj pas vraiment sur la même longueur d’ondes, sur le constat et sur les politiques à mener ». Autun Infos. 29/08/2025 https://youtu.be/4OZoUHxQrlo

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