
Jean-Michel Blanquer a insisté sur l’importance de la République comme cadre protecteur face aux tentations de fragmentation. « Dans un monde traversé par les crispations identitaires, nous devons rappeler qu’il existe une voie française, à la fois universaliste et attentive à ses territoires », a-t-il déclaré. L’ancien ministre de l’Éducation a présenté cette articulation entre unité et diversité comme une clé de la stabilité démocratique.
François Baroin a rappelé son expérience de maire et d’ancien président de l’Association des maires de France pour souligner le rôle concret des collectivités locales. Selon lui, « les maires sont les gardiens de la République au quotidien », capables de maintenir la confiance citoyenne par leur proximité. Il a insisté sur la nécessité de renforcer les moyens donnés aux élus locaux afin qu’ils puissent répondre aux attentes sociales, économiques et culturelles des territoires, en particulier dans les zones rurales et périurbaines.
Jean-Michel Blanquer a ensuite évoqué la question institutionnelle et la place de l’État déconcentré. Pour lui, l’enjeu n’est pas de céder à un fédéralisme régional mais de « bâtir une République décentralisée qui respecte ses principes fondateurs ». Il a insisté sur le fait que la République devait « conjuguer unité et souplesse », afin de s’adapter aux réalités locales sans renoncer à l’égalité entre les citoyens. Cette approche vise, selon lui, à éviter à la fois le centralisme excessif et la tentation du repli local.
En conclusion, les deux intervenants ont convergé sur l’idée qu’une voix française devait se faire entendre sur la question républicaine et territoriale. « La République n’est pas seulement un héritage, c’est une promesse à tenir », a résumé François Baroin. Jean-Michel Blanquer a quant à lui affirmé que « penser la République par les territoires, c’est refuser l’opposition entre Paris et la province, et travailler à une même ambition nationale ». Ce dialogue a ainsi posé les bases d’une réflexion commune sur la manière de concilier attachement républicain et enracinement territorial.