Jeudi 23 mars à 19h, le Laboratoire de la République et Jean-Michel Blanquer vous convient à une conférence sur "l'Ukraine : 1 an après l'invasion russe". Nous aurons à cœur d'analyser les conséquences du conflit en cours. Autour de deux tables rondes, nous débattrons de son impact sur l'Europe et le monde occidental et nous interrogerons sur la gouvernance mondiale dans un monde en recomposition.
19:00 : Introduction générale par Jean-Michel Blanquer – président du Laboratoire de la République
19.20 : 1er thème présenté par Jean-Michel Blanquer : Quel impact du conflit sur l’Europe et le monde occidental ?
19.55 : 2ème thème présenté par Nathalie Krikorian-Duronsoy: Quelle gouvernance mondiale dans un monde en recomposition ?
20.30 : Temps d’échanges
21.00 : Clôture des débats par Jean-Michel Blanquer
Intervenants :
Galia Ackerman : écrivaine, historienne, journaliste et traductrice littéraire franco-russe, spécialiste du monde russe et ex-soviétique
Jean-Louis Bourlanges : député du Modem et président de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale
Pascal Bruckner : philosophe, romancier et essayiste français
Christian Lequesne : professeur de science politique à Sciences Po Paris et ancien directeur du Centre d’études et de recherches internationales
Le Laboratoire de la République est heureux de vous inviter à son prochain événement qui aura lieu le 1er mars à l'Assemblée nationale.
À l’heure où l’idéal républicain universaliste est contesté par des radicalités plurielles, le Laboratoire de la République souhaite décrypter les risques des nouvelles fractures de la société et permettre de disposer d’outils de réflexion pour y répondre.
Des experts, chercheurs, philosophes, historiens, sociologues se réuniront le 1er mars prochain autour de 4 tables rondes afin de traiter le sens et contresens des concepts de culture, de féminisme, de racisme et d’analyser les nouvelles radicalités et les extrémismes.
Avec la participation de Tristane Banon, Sami Biasoni, Pascal Bruckner, Brice Couturier, Frederic Encel, Caroline Fourest, Najwa El Haïté, Rachel Khan, Jean-Philippe Moinet, Peggy Sastre, Abnousse Shalmani, Jean Szlamowicz…
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Mardi 1er mars 202219:30 – 21:00
Assemblée Nationale - Salle Victor Hugo101 rue de l'UniversitéImmeuble Jacques Chaban-Delmas75007 Paris
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Merci d'arriver à 18 h 30 et de vous munir de votre CARTE D'IDENTITE ou PASSEPORT ainsi que de votre PASSE SANITAIRE valide.
Déroulement de l'événement
Cette conférence s'organisera autour de quatre tables rondes.
Ouverture par Caroline Yadan, avocate, membre de la commission Republique laïque du Laboratoire de la République.
Mot d'accueil par Monsieur le député Pierre-Yves Bournazel.
Introduction par Monsieur Jean-Michel Blanquer, Président du Laboratoire de la République.
1) Sens et contresens du concept de culture (cancel culture)
Invités :
Sami BiasoniBrice CouturierJean-Philippe Moinet
2) Sens et contresens du concept de féminisme (néo-féminisme)
Tristane BanonRachel KhanPeggy Sastre
3) Sens et contresens du combat antiraciste
Pascal BrucknerAbnousse ShalmaniCaroline Yadan
4) Les nouvelles radicalités et extrémismes
Frédéric EncelCaroline FourestJean Szlamowicz
Clôture par Ilana Cicurel, Secrétaire Générale et Éric Clairefond, Délégué Général du Laboratoire de la République.
Invitation à la conférence du 1er mars
Jean-François Cervel, ancien inspecteur général de l'Éducation nationale, ancien directeur du Cnous (Centre national des oeuvres universitaires et scolaires) et membre de la commission géopolitique du Laboratoire de la République, analyse le nouvel ordre mondial en place depuis le début de la guerre en Ukraine. Il s'attache, dans cette tribune, à révéler le projet plus ambitieux de Vladimir Poutine de redistribuer les cartes du jeu géopolitique et géostratégique mondial afin de mettre en marche une véritable "révolution mondiale".
La décision de Vladimir Poutine d’envahir l’Ukraine le 24 février 2022 n’est pas seulement la manifestation d’un impérialisme territorial classique souhaitant retrouver une partie de l’empire soviétique défunt. Elle s’inscrit dans un projet beaucoup plus ambitieux d’instaurer un nouvel ordre mondial.
Le projet est global, relevant de la géostratégie et de l’idéologie. Il s’agit de mettre fin à la domination occidentale sur le monde et de faire disparaître, du même coup, la pensée libérale qui caractérise l’occident depuis le 18eme siècle. Cette « révolution mondiale » a été clairement affirmée par Vladimir Poutine. Elle est partagée par une grande partie des pays du monde et, au premier chef, par les dirigeants chinois. Ces pays s’organisent, aujourd’hui, dans une alliance plus ou moins formalisée contre l’occident afin d’établir ce nouvel ordre du monde.
Il s’agit, d’une part, de s’attaquer à la position dominante américaine et, d’autre part, de détruire les fondements du système libéral occidental. En dépit des deux guerres mondiales qui ont ravagé l’Europe, la domination occidentale sur le monde a perduré. Victorieux en 1918, encore davantage en 1945 puis en 1989, les États-Unis d’Amérique ont dominé le monde. Le dollar règne en maître sur les échanges internationaux et sur la finance mondiale, les États-Unis, avec leurs alliés de l’OTAN, britanniques et français, ont trois sièges de membres permanents au Conseil de sécurité de l’ONU, l’armée américaine possède des bases sur tous les continents, les grandes entreprises américaines dominent largement les marchés des technologies les plus avancées, les standards et le droit étasuniens tendent à s’imposer partout... C’est d’abord à cette domination historique que nombre de pays veulent mettre fin. Mais, par-delà cette remise en cause de puissances dominantes, c’est aux fondements du système occidental qu’ils veulent s’attaquer.
Qu’est-ce que le système occidental ? Le système occidental se définit fondamentalement par la défense de l’individu et de sa liberté, la gestion démocratique de l’intérêt général, la limitation de l’arbitraire du pouvoir dans le cadre d’un Etat de droit, le règlement pacifique des conflits, l’universalisme des valeurs des droits de l’homme et du citoyen, le progrès de la connaissance et de l’éducation de tous. C’est donc un système libéral, démocratique, progressiste et universaliste.
Le système libéral n’est ni la licence, ni l’anarchie, ni le libertarisme que certains dénoncent. Le système libéral c’est la gestion d’un équilibre permanent entre les droits de l’individu et l’organisation de l’intérêt général. C’est la destruction de ce corpus de valeurs qui forment un tout et qui constituent le « système libéral », qui est l’objectif central de l’alliance des pays anti-libéraux qui contestent chacun des éléments de cet ensemble.
Au fil du temps, les ennemis de ce système de valeurs ont été nombreux. Les intégrismes religieux, les idéologies fasciste, national-socialiste et communiste ont affirmé leur volonté de détruire ce système de la liberté. Les mêmes sources idéologiques affichent à nouveau, aujourd’hui, avec une force particulière, leur volonté de destruction. Comme le dit clairement Pierre Servent, il suffit de lire les textes des idéologues islamistes, russes et plus encore chinois pour comprendre que c’est sur ce registre que se situe le combat.
Bien entendu, il est parfaitement légitime de contester la domination des puissances occidentales et, au premier chef, la domination américaine et de souhaiter une organisation plus équilibrée de la gestion du monde, faisant appel à tous les acteurs, sur tous les continents. Bien entendu, il est parfaitement légitime de dénoncer les excès du système libéral et de souhaiter une régulation plus ferme de ses dérives, environnementales, financières ou sociales.
Mais le « nouvel ordre mondial » doit-il, sous prétexte de rééquilibrage, faire disparaître la liberté et la démocratie ?
C’est la question que l’on doit se poser en examinant ces propositions de nouvel ordre mondial que prônent un certain nombre de dirigeants alors que, selon une analyse récente (citée par Pierre Buhler, dans Le Monde, le 10 novembre 2022 ), seuls 34 pays relèvent, aujourd’hui, de la catégorie des démocraties libérales !
Le « nouvel ordre mondial » peut-il être celui préconisé par nombre d’intégristes de toutes les religions et notamment islamistes qui veulent imposer leurs croyances et leur organisation traditionnelle de la société ?
Le nouvel ordre mondial peut-il être l’ordre autocratique et militaire que Vladimir Poutine veut imposer à l’Ukraine en détruisant ses infrastructures et en martyrisant sa population civile en la livrant à une soldatesque qui, comme toute soldatesque au long de l’histoire, détruit, massacre, viole et pille ?
Le nouvel ordre mondial peut-il être l’ordre totalitaire du Parti communiste chinois qui veut imposer partout son despotisme prétendument éclairé dans une société totalement contrôlée, uniformisée, enrégimentée, sous l’autorité d’une oligarchie auto-désignée dans la plus totale opacité ?
Les textes adoptés par le Parti communiste chinois parlent d’un monde idyllique de prospérité, de développement harmonieux, de défense d’un véritable multilatéralisme, de réforme du système de gouvernance mondiale. Ils affirment que « la Chine aide à la stabilisation d’un monde changeant et troublé ». Ils prônent le partage et la coopération gagnant-gagnant.
Peu importe les changements dans le monde, la Chine dans la nouvelle ère sera toujours un bâtisseur de la paix mondiale, un contributeur au développement mondial, un défenseur de l’ordre international. La Chine ne va bien que lorsque le monde va bien et le monde va encore mieux lorsque la Chine va bien. Le concept de construction de la communauté de destin pour l’humanité relie le rêve chinois aux rêves des peuples du monde entier.
Texte affiché lors d’une exposition chinoise dans les locaux de l’UNESCO à Paris le 15 novembre 2022.
Derrière ces propos lénifiants de prospérité partagée et de développement mondial harmonieux, il y a la réalité du rouleau compresseur de la dictature communiste chinoise et de sa main mise progressive sur de nombreux pays devenus économiquement et financièrement dépendants. Le multilatéralisme prétendument égalitaire peut-il être développé avec des pays autoritaires dont les dirigeants n’ont aucune légitimité démocratique ?
C’est toute la question qui est posée aujourd’hui. La « révolution mondiale » que Vladimir Poutine appelle de ses vœux doit-elle être la victoire de l’alliance des régimes autoritaires visant à vaincre enfin les tenants du système libéral ? L’union des régimes autoritaires de la Chine, de la Russie, de l’Iran, manipulant les états vassaux de la Corée du Nord ou de la Syrie serait-elle plus efficace et plus satisfaisante pour la gouvernance du monde que le système libéral ?
Bien sûr, le nouvel ordre mondial ne doit pas être non plus l’ordre insidieux que veulent mettre en place les sociétés multinationales du Net ou les détenteurs de la puissance financière qui s’organisent pour échapper à toute réglementation et à tout contrôle au service de leurs seuls profits. La liberté des puissances économiques ne doit évidemment pas l’emporter sur la bonne gouvernance de l’intérêt général.
Le nouvel ordre mondial devrait donc être un ordre collectif supra national garantissant la liberté individuelle et organisant le pilotage de l’intérêt général planétaire. Il devrait être l’ordre d’une véritable République-Monde en charge d’un développement harmonieux de l’espèce humaine respectant l’environnement naturel dont elle procède. Il ne devrait être l’ordre d’aucun pays ni d’aucun groupe d’intérêts mais il devrait être celui de l’intérêt général de l’humanité. C’est cet ordre-là qui devrait l’emporter sur les logiques d’affrontement, de guerre et de mort qui sont affichées aujourd’hui par l’alliance des puissances totalitaires.
Evidemment, une telle définition paraît totalement utopique aujourd’hui alors que la réalité est celle de l’affirmation généralisée d’intégrismes exacerbés et belliqueux.
Mais il faut continuer à affirmer ce projet qui est le seul à même d’éviter des dérives tragiques pour tous.
L’Europe, porteuse de ces valeurs de paix, de respect et de liberté doit continuer à défendre cette ambition collective que demandent tous les peuples à travers le monde.
Jean-François Cervel
Jean-François Cervel a été directeur du Cnous (Centre national des oeuvres universitaires et scolaires). Agrégé d'histoire, il a effectué la quasi-totalité de sa carrière au sein de l'administration, notamment en tant qu'inspecteur général de l'administration de l'Éducation nationale. Il est membre de la commission "Géopolitique" du Laboratoire.
Jeudi 30 mars à 18h, le Laboratoire de la République, en partenariat avec Youth’s Horizon HEIP, ouvre son antenne à l'HEIP Paris (Hautes Études Internationales et Politiques). Pour son premier évènement, nous interrogerons les rapports entre un monde "ultra-connecté" et la politique.
Vous interrogez-vous sur les liens entre la politique, la diffusion de l’information et la prolifération de "fake news" ? Cherchez-vous à comprendre comment mieux naviguer dans un monde ultra-connecté où les réseaux sociaux occupent une place prépondérante ?
Le Laboratoire de la République et Youth’s Horizon HEIP vous invitent à participer à l'événement "Info/infox : comment ne pas se perdre dans un monde ultra-connecté ?" le jeudi 30 mars à 18h. Une table ronde réunira les experts suivants : Nathalie SONNAC (ex-membre du CSA et spécialiste de l’économie des médias), Benjamin MOREL (maitre de conférences en droit public à Paris II Panthéon-Assas) et Arnaud BENEDETTI (journaliste politique, expert en communication politique et rédacteur en chef de la Revue Politique et Parlementaire).
Au programme de cet événement, des échanges autour de plusieurs thèmes clés : l'influence des nouveaux moyens de communication sur les élections, les réseaux sociaux et leur influence sur la consommation de l’information, le journalisme classique face aux nouveaux médias ou encore les affaires "people" sur les plateaux télé.
Cette table ronde sera animée par Victor Nicot Thorigny et John-John Barrier. Les participants pourront également poser leurs questions aux experts lors d'une session de questions-réponses.
Rejoignez-nous en vous inscrivant ci-dessous.
Quand ? Jeudi 30 mars à 18h
Où ? Campus HEIP - Coeur Défense 2
83 esplanade Charles de Gaulle, 92400 Courbevoie
Gratuit, inscription obligatoire
Pour vous inscrire, cliquez-ici
Le Laboratoire de la République
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