Mardi 19 septembre, à 20h, Marie Ameller et Brice Couturier recevront Gilles Kepel, pour la publication de son dernier ouvrage : "Prophète en son pays" aux éditions de l'Observatoire. Cette quinzième "conversation éclairée" aura lieu à la Maison de l'Amérique latine.
Marie Ameller et Brice Couturier recevront Gilles Kepel, pour la publication de son dernier ouvrage : "Prophète en son pays" aux éditions de l'Observatoire.
« Septembre 1980. Je vogue en direction d'Alexandrie. Je vais rejoindre le poste de doctorant qui m'attend au Caire pour ma thèse sur les mouvements islamistes. J’ai 25 ans et j'inaugure ma vocation... »
Prophète en son pays est un récit de formation qui couvre les quatre décennies pendant lesquelles Gilles Kepel a parcouru le monde arabe et musulman, de l'Égypte au Maghreb en passant par le Levant et le Golfe, ainsi que les « banlieues de l'islam » de l'Hexagone et de l'Europe.
Kepel fut en effet le premier à identifier et à étudier les mouvements islamistes, lors de l'assassinat de Sadate, en 1981, et à observer la naissance de l'islam en France dans ses significations multiformes.
Malgré l'écho international de sa vingtaine de livres, traduits en de nombreuses langues, ses analyses se sont régulièrement heurtées aux idéologies dominantes à l'Université - du tiers-mondisme d'hier à l'islamo-gauchisme d'aujourd'hui - comme aux politiques à courte vue des dirigeants français et de leur administration.
Sa mise en perspective de l'évolution du jihad faisant désormais autorité, et ses réflexions sur le « jihadisme d'atmosphère » alimentant le débat public, il en éclaire ici la controverse avec humour et érudition, face à la déferlante woke qui menace les études circonstanciées de l'islam contemporain et obère la libre réflexion sur notre société française.
Les échanges seront suivis d’un cocktail et d’une séance de dédicaces.
Quand ? Mardi 19 septembre, 20h
Où ? Maison de l’Amérique latine
217, Boulevard Saint-Germain, 75007 Paris
Gratuit, inscription obligatoire
Gilles Kepel, une conversation plus qu'éclairée pour "Prophète en son pays" - Laboratoire de la République (lelaboratoiredelarepublique.fr)
Alors même qu’elle a été pensée et concrétisée comme le meilleur moyen de libérer les individus, la laïcité est désormais perçue, notamment chez les jeunes, comme un instrument de coercition qu’exerceraient sur eux les pouvoirs publics. La hiérarchisation entre lois républicaines et préceptes religieux, l’émancipation de l’individu des emprises communautaires, l’égalité hommes-femmes, autant de principes auxquels la laïcité donne des fondements théoriques et des réponses concrètes, qui sont aujourd’hui remis en question.
Depuis la Troisième République jusqu’à la Constitution de 1958, instituée sur la base d’un solide corpus juridique initial (lois de 1880 à 1906) la laïcité comme vivre-ensemble, accorde pourtant à chaque citoyens des libertés individuelles et collectives, dans le respect de l’égalité de tous les individus, et bénéficie à ce titre d’une cohésion sociale d’un consensus qui assure la paix civile.
L’Église catholique, dont la domination morale sur les esprits et les corps était à l’origine la première visée par les lois laïques, étant rentrée dans le cadre républicain avec la sécularisation du pays, on a pu estimer que le combat laïque était achevé. Oubliant le caractère éminemment subversif de l’esprit laïque, on n'a par ailleurs pas envisagé les possibles résurgences, sous d’autres formes, de l’hostilité à la laïcité.
Aujourd’hui encore, à travers l’acquisition de connaissances et par la combinaison de l’exercice du raisonnement et de la sensibilité, l’École laïque, a un rôle majeur pour valoriser la construction de l’autonomie individuelle de chacun, dans l’assimilation des règles de vie communes. Lieu essentiel de socialisation et de la formation des esprits des enfants et des jeunes-gens, le cadre scolaire doit avoir le courage de redevenir le lieu primordial de l’affranchissement des dogmes, des préjugés et de certains interdits, parfois imposés par le milieu social et familial. Car si l’École a constitué l’enjeu central du combat laïque passé, elle se trouve aujourd’hui au cœur de nouveaux affrontements autour du rapport au religieux, de la séparation de la sphère privée et de la sphère publique, sommée de poser à nouveau la question de la vérité et de la science.
Il est urgent de ne pas se complaire dans le déni, afin de regarder nos sociétés démocratiques avec lucidité pour retrouver courageusement les voies de la cohésion sociale et de l’engagement pour une unité toute républicaine. Si la tolérance demeure une exigence éthique, elle ne doit pourtant pas dériver dans une tolérance de l’intolérable. Si le dialogue entre les pouvoirs publics et les autorités religieuses s’impose, son objectif demeure l’acclimatation des religions au cadre laïque français et non pas la faillite de la laïcité face aux idées religieuses et/ou traditionnelles.
Notre engagement en faveur de la laïcité doit nous conduire, d’une part à un réarmement intellectuel et moral pour revivifier les fondements de l’esprit laïque et sa défense des trois Libertés, de conscience, de pensée et d’expression, et d’autre part, pour dire et mettre en œuvre la laïcité dans des termes actuels, afin de promouvoir une nouvelle dynamique laïque, un réenchantement et un réarmement de la laïcité. Il s’agit-là d’une vaste mobilisation citoyenne dans laquelle les acteurs de terrain (enseignants personnels de santé, agents des services publics) et les élus sont en première ligne, et où les intellectuels jouent un rôle fondamental.
Par ailleurs, si la laïcité a trouvé son origine autant dans la philosophie du libertinage que dans la philosophie humaniste du siècle des Lumières, et si elle doit sa mise en forme juridique dans le cadre de la formation de l’État-nation, de 1789 à la Troisième république, elle n’est pas qu’une spécificité française. Aujourd’hui, la laïcité est explicitement défendue comme modèle libérateur notamment dans les régions que les islamistes considèrent comme Dar al Islam (« Terre d’Islam ») que ce soit en Iran, en Algérie ou au Kurdistan syrien. La solidarité laïque internationale est donc une dimension importante du renouveau laïque auquel nous travaillons.
Afin de réarmer nos esprits et agir, cette première rencontre de la Commission laïcité du Laboratoire de la République, marque le lancement de notre action et propose de réfléchir autour de trois tables rondes conviant des praticiens de terrains, des élus, des grands témoins et des acteurs de la laïcité.
Mardi 20 juin, le Laboratoire de la République invitait Muriel Pénicaud, ancienne ministre du Travail, et Jean-Claude Mailly, ancien secrétaire général de Force Ouvrière à l'hôtel de l'Industrie pour débattre sur l'avenir du travail et du dialogue social.
Le mardi 20 juin 2023, le Laboratoire de la République, dans le cadre des travaux de sa commission République Sociale a organisé une conférence sur "l'avenir du travail et du dialogue social en France" à l'Hôtel de l'Industrie (Paris 6è). Un passionnant débat entre Muriel Pénicaud, ancienne ministre du Travail et Jean-Claude Mailly, ancien secrétaire général de Force Ouvrière a permis d'évoquer les grands enjeux du futur du monde du travail (l'impact des nouvelles technologies et notamment de l'Intelligence artificielle, l'égalité femme-homme, la formation, l'emploi des jeunes et des séniors, la transition écologique, l'importance de la négociation, le rôle des syndicats et ses relations avec les pouvoirs publics...) et de mettre en lumière des pistes d'amélioration au travers des témoignages et réflexions de deux grands acteurs du dialogue social. Edouard Tétreau, essayiste et entrepreneur, a modéré les échanges.
Retrouver la captation en son intégralité sur notre chaîne Youtube :
https://www.youtube.com/watch?v=iBGjGB37ezU
"L'avenir du travail et du dialogue social en France"
Jeudi 29 juin, la Commission République laïque du Laboratoire organise sa première conférence sur le sujet : "La laïcité pour aujourd'hui et demain".
Alors même qu’elle a été pensée et concrétisée comme le meilleur moyen de libérer les individus, la laïcité est désormais perçue, notamment chez les jeunes, comme un instrument de coercition qu’exerceraient sur eux les pouvoirs publics.
Notre engagement en faveur de la laïcité doit nous conduire, d’une part à un réarmement intellectuel pour revivifier les fondements de l’esprit laïque et sa défense des trois Libertés, de conscience, de pensée et d’expression, et d’autre part, à réenchanter la laïcité.
Cette première rencontre de la Commission « République Laïque » du Laboratoire de la République, marque le lancement de notre action et propose de réfléchir autour de trois tables rondes. Celles-ci interrogent des praticiens de terrains, élus, grands témoins tous acteurs de la promotion de la laïcité.
Les échanges seront introduits par Jean-Michel Blanquer, président du Laboratoire de la République, et modérés par Michel Lalande, haut fonctionnaire et référent de la Commission « République laïque » du Laboratoire.
Nos tables rondes seront les suivantes :
1) La laïcité sur le terrain :
Véronique Grandpierre : historienne et inspecteur d’Académie de Paris. Inspecteur pédagogique régional au rectorat de Paris. Référente académique laïcité et faits religieux pour Paris.
Iannis Roder : professeur agrégé d’histoire en collège (Seine-Saint-Denis). Membre du Conseil des sages de la laïcité.
2) Les élus face aux enjeux de la laïcité :
Caroline Yadan : députée de la 3ème circonscription de Paris.
3) De grands témoins - L'enjeu de la formation :
Fahimeh Robiolle : ingénieure nucléaire iranienne, enseignante à Sciences Po et à l'ESSEC. Militante en faveur des femmes iraniennes et afghanes.
Pierre-Henri Tavoillot : maître de conférences en philosophie et responsable du DU « référent Laïcité » à la faculté des lettres de Sorbonne Université.
Les tables rondes seront suivies d’un dialogue avec la salle.
Quand ? Jeudi 29 juin, 19h
Où ? Maison de l'Amérique latine
217, Boulevard Saint-Germain, 75007 Paris
Gratuit, inscription obligatoire
Pour vous s'inscrire, cliquez-ici
Mardi 20 juin, le Laboratoire de la République vous invite à l'hôtel de l'Industrie pour débattre sur l'avenir du travail et du dialogue social avec Muriel Pénicaud, ancienne ministre du Travail, et Jean-Claude Mailly, ancien secrétaire général de Force Ouvrière.
Comment revitaliser le dialogue social au sein de l'entreprise ? Quelles perspectives pour un monde du travail en profonde évolution ? Le Laboratoire de la République donne la parole à Muriel Pénicaud, ancienne ministre du Travail et Jean-Claude Mailly, ancien secrétaire général de Force Ouvrière, à l'occasion d'une conférence-débat introduite par Jean-Michel Blanquer sur un thème d'une brûlante actualité : "L'avenir du travail et du dialogue social en France".
Débat modéré par Édouard Tétreau, entrepreneur, chroniqueur et essayiste.
Le débat sera suivi d'un moment d'échanges autour d'un cocktail.
Quand ? Mardi 20 juin 2023
Où ? Hôtel de l'Industrie
4 place Saint-Germain-Des-Prés, 75006 PARIS
Gratuit, inscription obligatoire
Pour vous inscrire, cliquez-ici
Marie Ameller et Brice Couturier recevront André Comte-Sponville le lundi 12 juin à la Maison de l'Amérique latine pour la publication de son dernier ouvrage : "La clé des champs et autres impromptus " aux éditions Puf.
Marie Ameller et Brice Couturier reçoivent André Comte-Sponville, pour la publication de son dernier ouvrage : "La clé des champs et autres impromptus " aux éditions Puf.
« Les douze articles ici rassemblés entrent dans la série de ce que j’appelle, pensant à Schubert, mes “impromptus” : des textes brefs, résolument subjectifs, écrits “sur le champ et sans préparation” (comme dit le Dictionnaire de Littré), qui s’adressent au grand public et sont le plus souvent, malgré l’éventuelle légèreté de l’écriture, d’une tonalité quelque peu grave ou mélancolique. C’est encore le cas dans ce recueil, d’autant que la plupart de ces minuscules essais (pour reprendre cette fois le mot de Montaigne) portent sur des sujets sombres ou douloureux : l’euthanasie, le pessimisme, le tragique, la mort des enfants, le handicap, l’agonie, le bagne, le suicide… J’ose croire qu’ils ne seront pas pour autant causes de tristesse, mais aideront plutôt à accepter, aussi joyeusement que possible, la part en toute vie de deuil, de chagrin ou de détresse. C’est la joie qui est bonne, mais d’autant plus méritoire et belle qu’elle est souvent difficile.
Quant au dernier texte (“Maman”), qui est sans doute ce que j’ai publié de plus intime, il ne doit d’exister qu’aux lecteurs (et plus souvent aux lectrices) qui m’ont expressément demandé de l’écrire. Qu’ils en soient remerciés. »
Les échanges seront suivis d’un cocktail et d’une séance de dédicaces.
Quand ? Lundi 12 juin à 19h30
Où ? Maison de l’Amérique latine
217, Boulevard Saint-Germain, 75007 Paris
Gratuit, inscription obligatoire
Pour s'inscrire, cliquez-ici
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