L’enjeu de l’écologie : nouvel engagement de l’antenne lilloise

par L'antenne de Lille le 27 février 2024 Evenement-lille-sciencepo
À travers une conférence organisée en collaboration avec les associations Actu.Eco et l’Arène à Sciences-Po Lille, notre antenne a offert aux étudiants une occasion privilégiée d'explorer les voies de la transition écologique. Sous le thème évocateur "Changer de cap écologique : vers un paradigme économique et démocratique renouvelé", cette conférence-débat a suscité un vif intérêt et a ouvert des perspectives stimulantes pour un avenir plus durable.
Ce 19 février 2024, l’Antenne lilloise du Laboratoire de la République a de nouveau pu manifester de son engagement de fédérer la jeunesse autour des problématiques liées à l’un des enjeux majeurs de notre siècle : l’Ecologie. C’est à l’occasion d’une conférence organisée en partenariat avec les associations Actu.Eco et l’Arène à Sciences-Po Lille que notre équipe a pu inviter les étudiants à assister à une conférence-débat sur le thème de la transition écologique, « Changer de cap écologique : vers un paradigme économique et démocratique renouvelé ».  Le Laboratoire de la République a eu le plaisir de recevoir Romain Dekeyser, responsable innovation et transition à la Caisse d’Epargne Hauts-de-France, Celine Scavennec, conseillère départementale du Nord ainsi que Jean-Michel Blanquer, fondateur et président du Laboratoire de la République, afin de débattre des dimensions économique, écologique et démocratique de la transition écologique. Entre conciliation de la croissance économique avec la transition écologique, la question de l’égalité dans l’accès à un mode de vie plus responsable ou encore les sacrifices qu’implique ce changement de cap, la dépendance entre transition économique et démocratique, et la transition écologique se sont retrouvées au cœur de l’évènement. L’idée d’une croissance verte s’est affirmée comme indissociable de la mise en place du processus de décarbonisation, un processus dans lequel il est nécessaire d’accompagner toutes les entreprises qui en manifestent la volonté. Toutefois, la question est de savoir comment sont définies les notions de croissance et de décroissance dans ce contexte. En effet, comme a pu l’exprimer C. Scavennec, l’usage du greenwashing est un véritable « fléau ». La notion de croissance verte pourrait ainsi être mise à mal par des projets qui ne répondraient pas réellement aux besoins de la transition écologique mais promouvrait une image éco- responsable à leur profit. Selon JM. Blanquer, la conciliation entre croissance et transition écologique « nous renvoie à des sujets de normes et à des enjeux géopolitiques ». L’impact sur la vie des gens est d’une ampleur considérable, ainsi la problématique d’une croissance verte efficace se doit d’être appréhendée sous un angle qualitatif et systémique. L’égalité face à la transition écologique est un sujet qui fait débat car malheureusement, ce n’est pas une réalité. Les conditions de vie de chacun, leurs moyens financiers, et une pluralité d’autres facteurs peuvent impacter l’accès des citoyens à un mode de vie plus éco- responsable. Toutefois, l’idée que chacun peut contribuer à ce changement de cap écologique est une opinion partagée par tous. En effet, l’acquisition de compétences, qu’elles soient de nature civique ou professionnelle, est essentielle pour répondre à ces enjeux, comme a pu l’exprimer JM. Blanquer. L’expérience de R. Dekeyser au sein du secteur bancaire lui a apprit qu’il en va du rôle du banquier de s’intéresser aux tendances de fonds du secteur et aux réglementations, pour accompagner au mieux les entreprises dans leur transition. Cet engagement est d’ailleurs conditionné par la réalisation d’un bilan carbone par ces entreprises. Il a également appuyé sur la nécessité, pour construire un cadre le plus égalitaire possible, de s’assurer d’une telle dynamique dans les fonds privés comme publics. C. Scanvennec a rebondit sur ce sujet en affirmant l’importance de s’attaquer à un marché plus massif, à un marché collectif qui dépasse l’échelle individuelle pour provoquer un réel changement. La conseillère régionale a rappelé que « la transition écologique individuelle est un luxe». Il est essentiel de proposer des produits éco-responsables sur le marché, en particulier le marché public qui représente un levier majeur pour rendre ces produits accessibles au plus grand nombre. Toutefois, l’engagement individuel ne peut pas être négligé pour autant, tant il est prometteur. JM. Blanquer a soutenu cette idée, déclarant que « Nous devons une formation adéquate à chacun en la matière ». La nécessité de mettre en œuvre un travail éducatif pour tous est essentielle pour relever le défi de la transition écologique, bien qu’il implique inéluctablement des sacrifices.Ces sacrifices, ces contraintes, désignent un sentiment ressenti par une large partie de la population française en raison de l’impact considérable des normes qui les imposent, sur leur mode de vie ou sur leur activité professionnelle. Se pose alors la question de la confrontation entre urgence et respect des principes démocratiques. «L’inaction serait punitive pour la société», ce sont par ces mots forts que répond C. Scavennec, affirmant que l’engagement de mesures efficaces est primordial pour la progression de la transition écologique et qu’il faut en finir avec le « récit de la contrainte ». Pour JM. Blanquer, la réponse est claire : la démocratie est menacée par des forces de fragmentation et une véritable solution ne pourra émerger que par le biais du collectif. L’écologie est, selon lui, « un sujet majeur qui nous ramène à des enjeux plus républicains que démocratiques ». La conférence s’est soldée sur un moment de discussion et d’échange entre les intervenants et les étudiants venus nombreux, permettant ainsi à chacun de revenir sur les moments marquants et les idées évoquées. Bien plus qu’une confrontation entre les différentes dimensions de la transition écologique, ce fut un véritable moment de partage d’opinions autour d’un enjeu actuel majeur, et qui résonne déjà dans les décennies à venir.

Conversation avec Didier Leschi : loi immigration, sujet européen et l’enjeu de l’intégration

par L'équipe du Lab' le 11 janvier 2024
L'immigration, sujet grandement débattu en cette fin d'année 2023 et qui sera central lors des prochaines élections européennes, est le cœur de l'ouvrage "Ce grand dérangement : l'immigration en face" (Tracts Gallimard) de Didier Leschi. Il est venu échanger avec Brice Couturier sur les différents enjeux liés à l'immigration.
"Ce grand dérangement : l'immigration en face" est un ouvrage de Didier Leschi réédité en 2023. L'auteur, directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), propose une réflexion approfondie sur la question de l'immigration en France. L'ouvrage aborde divers aspects de la question migratoire, notamment les politiques publiques, les perceptions sociales, les enjeux économiques et les défis liés à l'intégration. Didier Leschi explore les réalités vécues par les migrants, les tensions dans la société française et les politiques mises en œuvre pour gérer les flux migratoires. L'auteur souligne l'importance d'affronter la question de l'immigration de manière lucide et constructive, en évitant les amalgames et les stigmatisations. Il plaide pour une approche équilibrée, prenant en compte à la fois les préoccupations légitimes de la société d'accueil et les droits fondamentaux des personnes migrantes. En résumé, "Ce grand dérangement : l'immigration en face" offre une analyse approfondie et nuancée de la problématique migratoire en France, invitant le lecteur à considérer les multiples dimensions de cette question complexe. L'ouvrage s'inscrit dans une démarche de compréhension et de dialogue pour favoriser une approche plus juste et inclusive de l'immigration. https://youtu.be/j0DiZKyr2i8

« Oui aux identités locales, mais quand elles sont avec la France ! »

par L'équipe du Lab' le 21 décembre 2023
Retour sur la conférence-débat "La République indivisible face aux risques de fragmentation", modérée par Gaëlle Atlan Akerman. Autour de la table, Jean-Michel Blanquer et Benjamin Morel ont débattu et ont écouté les messages de Jean-Pierre Raffarin et de Jean-Pierre Chevènement sur le sujet.
Le 13 décembre, à l’Hôtel de l’Industrie (Paris 6e), le Laboratoire de la République a organisé une conférence-débat rassemblant un public nombreux autour de l'indivisibilité de la République. En introduction, deux personnalités importantes ont apporté un éclairage précieux à la thématique abordée. Jean-Pierre Raffarin a délivré (via une vidéo) un message fort sur les vertus et les perspectives d’une politique volontariste de décentralisation. Jean-Pierre Chevènement a fait lire une déclaration soulignant son inquiétude relative aux propositions du Président de la République quant aux évolutions du statut de la Corse. Durant la très riche conférence/débat modérée par Gaëlle Atlan Akerman, Jean-Michel Blanquer a échangé avec le juriste spécialiste de ces sujets Benjamin Morel. Ils ont, sur des fondements historiques, institutionnels et politiques, explicité les enjeux de l’indivisibilité de la République, garante de l'égalité des citoyens devant la loi et premier rempart face aux menaces de fragmentation plurielles. Ainsi, a été soulignée l’importance d’une décentralisation équilibrée, évitant les pièges de la différenciation et des surenchères identitaires. On retient (par nombre d’illustrations historiques et internationales) que, face aux tentations communautaristes, l’indivisibilité de la République constitue le gage de notre unité nationale. https://youtu.be/LawsctWrJ4g

Kamel Daoud : « Pour construire une démocratie, il faut fabriquer des démocrates »

par L'équipe du Lab' le 11 décembre 2023
Retour sur la conversation éclairée de Kamel Daoud qui incarne courage intellectuel et puissance de réflexion, en compagnie de Brice Couturier
Kamel Daoud, nous a fait l’honneur d’être l'invité du Laboratoire de la République lors d’une conversation éclairée exceptionnelle à l’Université Paris Panthéon-Assas. La profondeur des réflexions de cet intellectuel qui conjugue les talents de plume d’un écrivain considérable et l'acuité des analyses du journaliste-chroniqueur a permis, notamment, une passionnante lecture de la situation de l’Algérie. Ses thèses sur les chemins de la « construction » des démocraties, l’importance de la langue et de la culture dans le processus d’émancipation, les stratégies de conquête des islamistes sont aussi originales que passionnantes.  Ecoutez Kamel Daoud partager ses réflexions avec Brice Couturier: https://youtu.be/GmsJILuEMug

L’antenne de Lille a fêté son premier anniversaire tout en éloquence

par L'antenne de Lille le 23 novembre 2023
Pour fêter son premier anniversaire, l'antenne lilloise a organisé une soirée dédiée à la jeunesse et à son engagement pour répondre aux défis de demain, avec un jury d'exception !
Mercredi 22 novembre, à l'Université catholique de Lille, les associations convaincues et convaincantes pour défendre l'écologie, la société, la défense et l'économie se sont succédées sur l'estrade pour un moment d'éloquence, puis pour répondre aux questions du jury. La victoire est allée à l'association Ecogest' pour son talent d'oratrice et d'engagement afin de préserver la biodiversité et lutter contre le réchauffement climatique. Le jury a également sélectionné un coup de cœur pour l'association Les engagés qui ont témoigné un discours très émouvant sur l'engagement démocratique et en faveur de l'intégration.

Importante mobilisation pour l’Arménie et le Haut-Karabagh

par L'équipe du Lab' le 21 octobre 2023
Jeudi 19 octobre, face au drame du Haut-Karabagh et aux menaces pesant sur l’Arménie, le Laboratoire de la République a organisé un évènement en présence de nombreuses personnalités politiques et intellectuelles ayant pour objet de décrypter les enjeux humanitaires et géopolitiques de la tragédie en cours et de fédérer le plus grand nombre autour de propositions concrètes.
Hovhannès Guévorkian, Représentant du Haut-Karabagh en France a indiqué que, suite à l’attaque éclair du 19 septembre de l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabagh, 105 000 Arméniens ont été déplacés de force. D’après les informations officielles, il ne resterait sur place que huit Arméniens. Hasmik Tolmajian, Ambassadrice de la République d’Arménie, a rappelé que cette guerre s’inscrit dans l’histoire longue du génocide arménien. L’objectif de l’Azerbaïdjan et de la Turquie est de continuer à détruire ce peuple. « On assiste au rétrécissement de l’espace démocratique face à l’obscurantisme. L’Arménie formule son inquiétude car la perte du Haut-Karabagh a fragilisé nos frontières. L’Azerbaïdjan ne veut pas négocier. Si c’était le cas, 30 ans d’efforts diplomatiques auraient été économisés. » a-t-elle déclaré. Pour Nathalie Loiseau, Députée européenne, nous avons collectivement échoué. Les mesures à prendre aujourd’hui seraient d’envoyer des armes à l’Arménie comme la ministre Catherine Colonna l’a annoncé et de renforcer la mission européenne aux frontières. « On rêve tous de sanctions contre le dictateur d’Azerbaïdjan Ilham Aliyev et sa famille, mais pour cela il faudrait obtenir l’unanimité des pays membres de l’UE, or aujourd’hui, on ne l’a pas. » a-t-elle ajouté. Sa collègue allemande au parlement européen Viola Von Cramon-Taubadel a confirmé sa conviction de la nécessité de sanctions fortes et d’initiative pour contrer le dessein de l’Azerbaïdjan. Pour Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale, l’annexion du Haut-Karabagh est sans réelle surprise. « Nous savions qu’il en serait ainsi et n’avons pas été en mesure de l’éviter. » a-t-il déclaré. « Nous n’avions pas le soutien des Etats-Unis, Israël a conclu des accords avec Bakou et n’a pas hésité à armer l’Azerbaïdjan, la Turquie a apporté des armes et des techniques militaires à l’Azerbaïdjan, c’était un piège absolu. » Désormais, les priorités sont de : garantir la sécurité et l’indépendance des frontières de l’Arménie ; aider militairement l’Arménie ; apporter des garanties juridiques internationales ; assurer la préservation du patrimoine culturel et religieux ; s’occuper des réfugiés : « l’Union européenne s’honorerait de mettre en place un plan Marshall de réinstallation des populations réfugiées. Nous répondrions à la demande d’une population qui mérite notre solidarité. » a ajouté Jean-Louis Bourlanges. Quant à Xavier Bertrand, Président du conseil régional des Hauts-de-France présent hier soir parmi de nombreux responsables politiques de tous bords, il a appelé le Président de la République à se rendre en Arménie et a évoqué notre devoir de tout faire pour libérer les Représentants du Haut-Karabagh, retenus prisonniers dans les prisons de Bakou, dont l’ancien Président de la République du Haut-Karabagh et l’ancien Premier ministre, coupables d’être arméniens et démocrates, ainsi que celle des quarante prisonniers de guerre illégalement détenus depuis 2020. « Quelque chose de très grave s’est passé, cela ne veut pas dire que l’on doit accepter. Nous ne sommes pas seuls et devons nous attacher collectivement à mobiliser les opinions publiques mondiales. » a conclu Jean-Michel Blanquer, Fondateur du Laboratoire de la République. Retrouvez la captation de l'évènement sur notre chaîne Youtube : https://youtu.be/x0-lwKOJ3aE Je signe l'Appel pétition de 50 intellectuels européens : « Pour l’Arménie et l’Artsakh »

Le Laboratoire
de la République

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