
Philippe Baptiste a ouvert la discussion en soulignant le rôle central de la recherche et de l’enseignement supérieur comme moteurs du progrès social. Selon lui, « il ne peut y avoir de progrès social sans investissement dans la connaissance et la formation ». Il a mis en avant la nécessité de renforcer les moyens alloués aux universités et aux laboratoires pour répondre aux enjeux sociaux contemporains.
Clara Chappaz a ensuite pris la parole pour aborder la question du numérique. Elle a estimé que « le numérique doit servir l’égalité des chances, pas la renforcer des écarts sociaux ». Elle a insisté sur la nécessité de garantir un accès équitable aux outils numériques et aux compétences, afin que l’innovation technologique bénéficie à tous les territoires.
Juliette Méadel a, de son côté, axé sa contribution sur les enjeux urbains et la cohésion territoriale. Elle a rappelé que « la justice sociale se joue dans les villes, dans les quartiers, là où les services publics sont encore trop souvent absents ou fragiles ». Elle a défendu une politique d’investissement ciblé dans les villes populaires, visant à renforcer l’accès à l’éducation, à l’emploi et aux services publics, comme levier du progrès social.
Bernard Spitz a conclu le débat en offrant une perspective plus macroéconomique et philosophique. Il a souligné que « la République du progrès social ne doit pas être un slogan : il lui faut des bases économiques solides et une vision partagée ». Il a insisté sur la complémentarité entre l’action publique, le monde économique et les associations, pour développer un modèle républicain de progrès social, fondé sur la solidarité et l’innovation.