
Un idéal commun face aux défis de notre temps
Jean-Michel Blanquer a ouvert son discours en rappelant le sens profond de cette rencontre : aimer la France, la République et la démocratie, préférer la concorde au conflit, et refuser toute fatalité face aux discours de division ou de chaos.
Face à la montée des autoritarismes dans le monde, il a défendu une conviction claire : « les forces de liberté seront plus fortes », à condition de porter une vision cohérente et des projets concrets pour l’ensemble des citoyens.
Autun, symbole de l’histoire et de l’unité française
En choisissant Autun pour ce rendez-vous républicain, l’ancien ministre de l’Éducation a souligné la dimension historique et géographique de la ville, témoin de la rencontre entre Gaulois et Romains et du développement de la civilisation gallo-romaine. Autun incarne ainsi la construction progressive d’une nation qui fut d’abord une idée avant de devenir une réalité politique et sociale.
Une République indivisible, sociale et laïque
Dans son intervention, Jean-Michel Blanquer a décliné les principes fondateurs de la République :
- La République indivisible, avec une vision renouvelée des libertés locales : simplifier les institutions, clarifier les compétences, renforcer l’efficacité publique et garantir l’unité nationale tout en donnant aux territoires la capacité d’agir.
- La République sociale, qui place la jeunesse au cœur du projet républicain. Investir dans l’éducation, la natalité, la cohésion intergénérationnelle et une économie juste est, selon lui, la condition pour sortir du pessimisme et redonner foi en l’avenir.
- La République laïque, « trésor national » qu’il faut défendre avec détermination face aux replis communautaristes et aux tentations de renoncement. La laïcité, a-t-il affirmé, n’est pas une option mais un socle de liberté et d’égalité, notamment dans le combat pour l’égalité entre les femmes et les hommes.
- La République démocratique, enfin, car la démocratie est aujourd’hui fragilisée par des menaces extérieures et intérieures. Jean-Michel Blanquer a rappelé son concept d’« asymétrie démocratique » : les ennemis de la démocratie, tels que les ingérences russes sur les réseaux sociaux, disposent de moyens considérables que les démocraties n’ont pas. Conscients de ces faiblesses, nous devons agir pour renforcer la démocratie et léguer un héritage républicain plus solide aux générations futures.
Un appel à la jeunesse et aux Français sociétaires
Jean-Michel Blanquer a insisté sur le rôle de la jeunesse, qui doit être actrice et non spectatrice de la République. L’éducation, la santé, la prévention, la transition écologique et l’innovation doivent être pensées comme des leviers pour bâtir une société optimiste et solidaire.
Mais cet appel vaut pour l’ensemble des citoyens : chacun doit assumer sa part de responsabilité en tant que Français sociétaire, c’est-à-dire acteur de la République et non simple bénéficiaire.
Conclusion : vers une République intégrale
Ce discours de clôture a marqué la volonté du Laboratoire de la République de poursuivre sa mission : unir, éclairer et proposer des solutions concrètes au service de la République et de son avenir.
En conclusion, Jean-Michel Blanquer a appelé à construire une « République intégrale », qui rassemble l’indivisible, le social, le laïque et le démocratique, et qui engage pleinement chaque citoyen comme sociétaire de la République.
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