Rubrique : Événements

Compte-rendu : Conversation éclairée x Benjamin Morel

par Benjamin Morel , Brice Couturier le 29 avril 2025
Le jeudi 24 avril 2025, dans le cadre des Conversations éclairées organisées par le Laboratoire de la République, Brice Couturier a reçu Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’université Panthéon-Assas. L’échange portait sur son dernier ouvrage, Le nouveau régime ou l’impossible parlementarisme, dans lequel il analyse les évolutions récentes de la vie politique française. À partir du constat des fractures traversant le pays, des déséquilibres politiques accentués depuis 2022 (montée des populismes, tripolarisation...), Benjamin Morel s’interroge sur l’effectivité des institutions actuelles. Plusieurs pistes ont été évoquées : la parlementarisation du régime, l’établissement d’un mode de scrutin proportionnel…
Benjamin Morel propose dans son livre une analyse approfondie de la situation politique française actuelle, marquée par des bouleversements institutionnels et une recomposition profonde du paysage partisan. Au cœur de l’échange : la crise de fonctionnement des institutions de la Ve République, illustrée récemment par la dissolution engagée par Emmanuel Macron. Cette décision, selon Benjamin Morel, révèle moins une crise institutionnelle qu’une dégradation de la vie politique. L’absence de majorité claire menace la stabilité gouvernementale et favorise une montée des mouvements populistes. L’auteur interroge la pertinence du présidentialisme tel qu’il fonctionne aujourd’hui. Il rappelle que sous la Troisième République, le président disposait paradoxalement de pouvoirs plus étendus qu’actuellement, et que la notion de "domaine réservé" n’a jamais eu d’existence juridique précise. Ce constat le conduit à formuler une question centrale : le présidentialisme est-il encore viable dans un contexte de tripolarisation du champ politique, aggravée par des conflits intrapartisans croissants ? Selon Benjamin Morel, le maintien du rôle prépondérant du Président suppose impérativement l’existence d’une majorité parlementaire stable. À défaut, c’est l’impasse. Mais cette impasse, insiste-t-il, ne justifie pas nécessairement un changement de régime : elle appelle plutôt à une réforme du fonctionnement des institutions. Il s’agit moins de refonder que de réajuster pour éviter de retomber dans l’instabilité chronique connue sous la Quatrième République. La discussion a également porté sur les modalités de représentation électorale. Aux yeux de Benjamin Morel, le mode de scrutin majoritaire à deux tours semble désormais inapte à produire une majorité efficace, compte tenu d’une tripartition stable de l’électorat — chacun des trois blocs politiques représentant environ un tiers des voix, avec une faible porosité entre eux. Ces réflexions sur le mode de scrutin ont fait l'objet de points de vue divergents, justifiant la nécessité d'un tel débat. Cette configuration, loin d’être spécifiquement française, est observable en Allemagne et tend à s’étendre à l’échelle de l’Europe occidentale. Benjamin Morel a écarté plusieurs pistes de réforme (scrutin à un tour, relèvement du seuil de qualification, élargissement des circonscriptions) au profit d’une réflexion plus large sur le recours à un scrutin proportionnel. Il rappelle que celui-ci existe sous de nombreuses formes – entre 50 et 80 variantes – et pourrait permettre une représentation plus fidèle du paysage politique. Toutefois, il souligne que le mode de scrutin, en tant qu’outil, ne peut à lui seul résoudre la question de la polarisation et de la stabilité politique. Enfin, l’auteur insiste sur le caractère systémique de la crise actuelle. Elle ne touche pas uniquement la France, mais l’ensemble du monde occidental. Il s’agit d’une crise de l’action politique, doublée d’une crise de l’espace public démocratique. Les institutions, dans cette dynamique, jouent un rôle aggravant mais ne sont pas la cause unique du malaise. Pour Benjamin Morel, l’urgence est claire : des décisions rapides et lucides doivent être prises pour éviter l’affaiblissement durable de notre capacité à gouverner. Retrouvez sur Youtube l’intégralité de la conversation menée par Brice Couturier et Chloé Morin : https://www.youtube.com/watch?v=GsgPeONwakk

12/05 : Conversations éclairées x Renée FREGOSI

par Brice Couturier , Chloé Morin , Renée Fregosi le 28 avril 2025
Renée Fregosi est docteur en philosophie et en science politique. Consultante en relations internationales, elle a été directrice de recherche à l’Université Paris-Sorbonne-Nouvelle et membre du Conseil Scientifique du Laboratoire de la République.
“Qu’appelle-t-on aujourd’hui le Sud global ? Ce terme désormais courant semble pourtant dénué de définition précise, voire mystérieux. De l’Amérique du Sud au Proche-Orient, quels sont les traits fédérateurs d’un ensemble si disparate ? Comment peut-on décrire l’unité et les positionnements du Sud global dans la géopolitique internationale ? Quel rôle y joue l’axe Moscou-Ankara-Téhéran ? Nouvel acteur de la scène diplomatique et politique, le Sud global se manifeste également par sa présence militante au sein du monde occidental, et s’affirme de plus en plus comme une figure idéologique impulsant une dynamique critique, héritière du tiers-mondisme et du mouvement des non-alignés. La politologue Renée Fregosi propose une description historique et conceptuelle du Sud global, de ses intérêts communs et des antagonismes qui le travaillent. En articulant le Sud global à l’actualité, elle examine notamment les réactions au massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre 2023 afin d’évaluer le poids déterminant de la cause palestinienne et de l’islam politique dans cette galaxie, ainsi que celui des discours d’opposition à la « domination » occidentale. Quatre-vingts ans tout juste après la conférence de Bandung, les espoirs placés dans l’anticolonialisme et le non-alignement auraient-ils été sacrifiés, comme on les en accuse parfois, sur l’autel de l’antisémitisme et d’un anti-occidentalisme systématique ?” Quand ? Lundi 12 mai à 19h30 Où ? Maison de l’Amérique latine 217 bd St Germain, 75007, Paris Cliquer ici pour s'inscrire

27/03 : Lancement de l’antenne de Nice

par L'antenne de Nice le 14 avril 2025
Le 27 mars 2025, l’antenne niçoise du Laboratoire de la République a été officiellement lancée lors d’une soirée accueillie au Centre Universitaire Méditerranéen. Un lieu symbolique pour une étape importante : l’ancrage local d’une dynamique nationale initiée en 2021, ouverte à toutes les forces vives du territoire.
Plus de 150 personnes ont répondu présentes à cet événement : des citoyens engagés, des jeunes, des enseignants, des élus, des acteurs associatifs, mais aussi quelques représentants du monde économique. Ce large rassemblement témoigne de l’attente, du besoin, et de la volonté de s’impliquer concrètement pour faire vivre la République, ici et maintenant. Une initiative née au cœur des défis contemporains Créé en 2021 par Jean-Michel Blanquer, le Laboratoire de la République se donne pour mission de défendre les principes républicains face aux tensions identitaires, à la montée des extrêmes et au recul du débat démocratique. Son action repose sur trois piliers : transmettre, agir, expérimenter. Avec le lancement de l’antenne niçoise, c’est une nouvelle page qui s’ouvre, fondée sur la co-construction et la participation. Il s’agit d’ancrer la République dans la réalité locale, en s’appuyant sur les énergies du territoire notamment celles de la jeunesse et du monde économique. Une soirée d’engagement et de prise de conscience Les interventions croisées de Jean-Michel Blanquer et de Christian Estrosi, maire de Nice et président de la Métropole, ont donné le ton. Ensemble, ils ont souligné l’urgence de se mobiliser pour réaffirmer les valeurs universalistes des Lumières et redonner corps à un idéal républicain commun. Jean-Michel Blanquer a mis en garde contre la fragmentation du débat public et les menaces qui pèsent sur l’unité républicaine. Christian Estrosi a rappelé que la République ne se décrète pas : elle se vit au quotidien, dans les écoles, les associations, les institutions, et à travers chaque engagement civique. La Fresque de la République : un outil concret pour les jeunes À l’occasion de ce lancement, les missions locales du département ont découvert la Fresque de la République, premier outil pédagogique développé par le Laboratoire. Il s’agit d’un support innovant, interactif et accessible, conçu pour permettre aux jeunes de s’approprier les valeurs républicaines de manière participative.La fresque favorise le débat, l’expérimentation et l’intelligence collective. Elle incarne l’approche du Laboratoire : faire vivre la République non par l’abstraction, mais par l’expérience et l’échange. Le monde économique invité à s’impliquer La présence des représentants du monde économiques local (UPE, CCI) a permis d’amorcer des discussions prometteuses afin de créer des liens avec le monde de la jeunesse.  Le Laboratoire souhaite associer pleinement les entreprises et les réseaux professionnels à la dynamique républicaine : inclusion, responsabilité sociétale, éthique, formation civique… autant de sujets sur lesquels leur rôle est central. Une antenne à construire ensemble Ce lancement est avant tout un point de départ. L’antenne niçoise du Laboratoire de la République est un espace à imaginer collectivement, ouvert à toutes les contributions. Chacun, selon son parcours et ses convictions républicaines peut y trouver sa place. Le Laboratoire est une plateforme vivante, ouverte à celles et ceux qui veulent s’engager pour une République concrète, inclusive, et tournée vers l’avenir. La jeunesse, moteur de la République vivante Si la République est un héritage, elle est surtout une promesse à tenir et à renouveler. Et cette promesse ne peut être portée sans l’engagement des jeunes générations. Le lancement de l’antenne niçoise a donné une place centrale à cette conviction : la République ne se transmet pas uniquement par des discours, elle se vit, se questionne et se transforme par celles et ceux qui s’en emparent. Lycéens, étudiants, jeunes en formation, en service civique, en recherche d’emploi, militants associatifs ou citoyens en devenir : vous êtes au cœur des enjeux républicains. Vous êtes confrontés aux défis contemporains — inégalités, discriminations, crises démocratiques, écologiques ou sociales — et vous êtes aussi porteurs de réponses, d’élans, d’innovations. Le Laboratoire de la République vous appelle non pas à adhérer à un dogme, mais à prendre part à une aventure collective, ouverte, exigeante. Ici, vous avez la possibilité d’imaginer des outils d’éducation citoyenne, de créer des événements, de faire entendre vos voix dans les débats, de tisser des ponts entre générations, entre quartiers, entre mondes parfois trop cloisonnés. Rejoindre l’antenne du Laboratoire, c’est accéder à un espace d’expression, de construction et d’action. C’est aussi faire l’expérience concrète d’une République qui écoute, qui soutient, qui grandit avec ceux qui la font vivre. À Nice comme ailleurs, la jeunesse n’est pas la République de demain : elle en est déjà la force active, le souffle critique, l’espoir engagé. À vous maintenant de la faire vibrer, de la porter haut, de la transmettre à votre tour. https://www.youtube.com/watch?v=ut2NQlbTZ-I

24/04 : Conversations éclairées x Benjamin Morel

par Benjamin Morel le 11 avril 2025
Dans un contexte de grande incertitude politique, de défiance face à l’organisation des pouvoirs et de leur « séparation », il est fondamental de repenser la nature de notre régime, son évolution et ses potentiels dévoiements. Cet événement sera l’occasion d’échanger autour des enjeux soulevés par l'ouvrage "Le nouveau régime ou l’impossible parlementarisme" et d’interroger les institutions de la Ve République.
“Le pouvoir naguère à l’Élysée est revenu à une Assemblée perçue encore récemment comme une caisse enregistreuse. Dans une chambre composée de 25 % de députés du RN et de 12,5 % de LFI, le champ des alliances possible s’est réduit, contraignant à des accords baroques dans une configuration rappelant celle de la IVe République finissante. La Ve se révèle être un véritable régime parlementaire soumis aux mêmes difficultés que ses voisins européens. Or, l’héritage du général de Gaulle pèse de tout son poids sur notre conception du régime. Cette transformation n’est pas acceptée par des acteurs attachés au présidentialisme. Cela mène à tordre le texte, à en exploiter les failles, légitimement, pour surmonter les blocages, mais également pour maintenir un rapport de force que certains estiment plus favorable. Toutefois, les précédents ainsi créés ne sont pas sans risque. L’illibéralisme d’un régime politique provient rarement d’une nouvelle Constitution, mais de la réinterprétation d’un texte existant. La période actuelle a révélé des brèches qui, si elles peuvent être utilisées avec les meilleures intentions aujourd’hui, pourraient demain nous conduire sur une pente glissante. C’est le récit de cette transformation inédite que fait Benjamin Morel.” Informations pratiques Date et heure : jeudi 24 avril à 19h30 Lieu : Maison de l’Amérique Latine Tarif : 10 euros (gratuit pour les adhérents) S'inscrire à l'événement Adhérer au Laboratoire

Sciences Po Paris : « La protection de l’enfant face aux violences intrafamiliales »

le 7 avril 2025
Le 24 mars 2025, l’antenne de Sciences Po Paris du Laboratoire de la République a tenu sa première conférence modérée par Jean Lacombe. Julie Klein, agrégée et docteure en droit privé et professeure à Sciences Po accompagnée de Steffy Alexandrian, présidente de l’association Carl, ont échangé sur la question de la protection de l’enfant face aux violences intrafamiliales.
Les violences intrafamiliales désignent, selon Julie Klein, une forme de maltraitance, qu’elle soit physique (brûlures, abus sexuels...), psychologique (punitions) ou économique, exercée au sein de la cellule familiale. Or, ces violences ont, pour Steffi Alexandrian, des conséquences qui doivent être mesurées au moment où elles sont commises. En effet, la cellule familiale est un repère de confiance pour les enfants, qui ne se rendent pas compte de suite que les situations vécues sont anormales. Julie Klein, a tenu à rappeler que le cadre judiciaire des violences intrafamiliales avait évolué. De ce fait, si le Code civil de 1804 autorise un père à faire emprisonner son enfant, une loi de 1991 abroge la légalité de cette violence. De même, l’inceste est définit dans le Code Pénal comme une relation sexuelle entre un mineur et un membre de sa famille (relation de parenté ou d’autorité). La peine encourue peut aller jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle (dix ans d’emprisonnement s’il s’agit d’une agression sans pénétration). Cela met en lumière le progrès de la législation concernant ces violences. Nonobstant, les progrès législatifs demeurent plutôt récents et certaines pratiques pouvant être qualifiées d’incestueuses sont ancrées dans les mœurs. Steffy Alexandrian relève que si embrasser son enfant sur la bouche est relativement admis, l’acte peut être vu comme une violence. De même, selon une étude publiée par l’IFOP en 2022, 79% des parents sont auteurs de violences éducatives ordinaires; alors que la loi « anti fessée » de 2019 interdit les pratiques punitives. Elle a pour objectif de rappeler aux parents qu’ils peuvent éduquer leurs enfants sans les frapper ou les humilier. Mmes Klein et Alexandrian portent néanmoins un regard critique sur cette loi puisque celle-ci incrimine sans réprimer : il n’y a pas de sanctions véritables pour les parents exerçant ce type de violence. Ainsi, la question des violences éducatives ordinaires témoigne des difficultés du lien entre le droit et la sociologie, alors qu’ils devraient être ramenés sur le même plan, pour défendre un modèle d’éducation plus bienveillant. Quelles procédures pour sortir de ces violences faites aux enfants ? En cas de violence intrafamiliale révélée ou suspectée, il peut y avoir saisie de la justice pénale ; souvent a posteriori, et/ou des signalements par des alertes sur les réseaux sociaux. Des déclarations, de la part des systèmes médicaux ou scolaires peuvent faire intervenir la justice et les travailleurs sociaux, qui prennent des mesures sur les plans pénal et civil. Un reproche récurrent est fait au gouvernement : le manque de statistiques (14% des filles et 10% des garçons signalés comme ayant subi des violences psychologiques, 160 000 enfants par an concernant les violences sexuelles, les enfants en situation de handicap ont trois fois plus de risque d’être victimes de violences sexuelles, à l’échelle nationale un enfant est tué tous les cinq jours.) Sur 1000 français, 24% se sont dit avoir été victimes de maltraitance grave pendant leur enfance et sur les enfants exposés aux violences conjugales, 98% des enfants sont victimes indirectes pour 37% de victimes directes. Enfin, 51 754 mineurs sont victimes de violences physiques. Un mouvement est cependant observable : la société a envie de s’intéresser à ce sujet, de se former ; le principal problème étant de donner les moyens aux acteurs désireux de changements. Il existe un problème de moyens pour la justice : notamment un manque de magistrats dédiés à ces questions. Il faut noter aussi un manque de temps, de formation et des principes qui se confrontent (parole de l’enfant, présomption d’innocence). Le risque majeur demeure l’erreur judiciaire grave. La parole de l’enfant peut être instrumentalisée dans le cadre d’une séparation difficile. La question du retrait de l’autorité parentale est une question très discutée dans l’actualité juridique. Tout l’enjeu pour la défense étant de montrer que dans le cadre de violences intrafamiliales, les parents ne sont plus en mesure de défendre l’intérêt supérieur de l’enfant. La question d’une suspension de l’autorité parentale se pose alors, un droit-fonction selon Steffi Alexandrian avec comme contrepoids l’intérêt même de l’enfant. Le cas de l’affaire Marina a beaucoup fait réfléchir les autorités juridiques quant à la nécessité de motiver cette suspension d’autorité : il faut des indices graves montrant que l’intérêt de l’enfant a été mis en danger. En dernier lieu, Julie Klein revenait sur le point de la prescription dans les affaires des violences sur des mineurs, qui perdure souvent dans le temps. La prescription a augmenté le 3 août 2018 — la victime de violences peut maintenant porter plainte jusqu'à 48 ans sans que les conditions ne changent. De même, le 21 avril 2021, l’option de prescription glissante permet de concevoir que même si l’auteur agit sur des victimes différentes, on utilisera automatiquement la prescription de la dernière victime pour l’ensemble. Comment améliorer la protection des enfants ? Nos deux intervenantes défendent la nécessité d’impliquer plus de moyens : matériels et humains. Elles s’entendent sur la possibilité de la prescription glissante, l’augmentation des moyens pour les magistrats et les travailleurs sociaux, l’augmentation de la prévention. D'après les intervenantes, on possède en France un arsenal légal perfectible mais plutôt satisfaisant, et il faut laisser du temps pour que la loi puisse « faire ses preuves » — changer de manière régulière est contre-productif. Il est essentiel que l’on instruise davantage la réflexion et les travaux sur le sujet : la théorie apporte toujours beaucoup d’éléments à la pratique et leur union ne peut que renforcer l’efficacité du système. Les deux intervenantes ajoutent, au sujet de l’impossibilité de supprimer les délais de prescription, qu'un risque de ne plus pouvoir réunir les preuves nécessaires à une condamnation des décennies après les faits est très présent, et pourrait constituer un obstacle sur la route des victimes cherchant à tourner la page. Voir la captation : https://www.youtube.com/watch?v=KBRUu-PwSeQ

L’école, vectrice d’union et d’inclusion au sein de la République : retour sur la conférence de Jean-Michel Blanquer à Lyon

par L'antenne de Lyon le 3 avril 2025
Le 2 avril, l’Université Lyon 3, en partenariat avec l’association étudiante Le Vide Juridique, a accueilli Jean-Michel Blanquer à la MILC pour une conférence. Cet événement a été l’occasion d’un échange approfondi sur des sujets fondamentaux tels que la laïcité dans les établissements scolaires, le niveau scolaire des élèves, l’inclusion par l’éducation et les enjeux écologiques. Monsieur Blanquer a notamment abordé l’impact de la crise du Covid et du confinement sur les élèves, ainsi que les mesures mises en place sous son impulsion au sein de l’Éducation nationale, comme la création des éco-délégués et le dédoublement des classes. Il a également évoqué des thématiques majeures qui interrogent aujourd’hui notre système scolaire : le respect de la laïcité, la liberté d’expression, la lutte contre les communautarismes et la montée de l’extrême droite.
Une conférence au croisement des enjeux sociétaux Cette conférence a permis d’analyser l’évolution du principe de laïcité dans la société et plus spécifiquement au sein des établissements scolaires, en soulignant les tensions qui existent et la nécessité de continuer à promouvoir ce pilier de notre pacte républicain. Un accent particulier a été mis sur les enjeux écologiques et leur intégration croissante dans le débat éducatif. Un échange enrichissant avec les étudiants Après une discussion animée entre les intervenants, la conférence s’est clôturée par un moment d’échange avec les étudiants. Ces derniers ont pu poser leurs questions et partager leurs réflexions, permettant ainsi de saisir les défis et préoccupations auxquels les jeunes générations sont confrontées. Cet événement a confirmé le rôle essentiel de l’école dans la transmission des valeurs républicaines et a souligné l’importance du dialogue apaisé entre tous les acteurs du monde éducations, du décideur à l’étudiant pour relever les défis de demain. Instagram de l'antenne de Lyon

Pour rester informé
inscrivez-vous à la newsletter

S'inscrire